Luc Besson passe au cinéma d'animation avec Arthur et les Minimoys, une fable d'aventure pour les enfants un brin simpliste et très convenue. On s'applique pour une grande partie du film à définir les stéréotypes sexuels des garçons et des filles modernes, c'est-à-dire les garçons galants et les filles fortes et indépendantes avec en arrière-plan une conscience écologique. L'aventure est trépidante et l'animation à la hauteur, mais le récit est si mal ficelé qu'on a hâte que cette petit histoire sans envergure de 104 minutes se termine.
Arthur vit avec sa grand-mère au Connecticut. Alors qu'un promoteur immobilier sans scrupules tente de prendre possession de la maison de campagne et du grand terrain qui l'entoure, Arthur est transporté dans le monde de Minimoys, des êtres de deux millimètres qui vivent dans son jardin, pour retrouver un trésor caché là par son grand-père disparu il y a quatre ans.
Le film débute avec de vrais acteurs, Freddie Highmore et Mia Farrow, pour mettre en place tous les éléments dont on se servira plus tard dans le récit, que ce soit une petite voiture rouge ou un mystérieux trésor. Juste assez farfelue et burlesque, cette première partie manque de saveur et s'étire inutilement avec des blagues abrutissantes. C'est quand Arthur est finalement envoyé au pays des Minimoys que l'histoire prend vraiment son envol. Si l'animation est efficace et fluide, le film souffre d'un cruel manque d'originalité et de sens du rythme. L'ajout des quelques personnages secondaires de faible envergure et parodiant les Français risque bien de ne pas initier beaucoup de rires dans une salle du Québec par manque de référence.
Le scénario est bien plus rafraîchissant lorsqu'il est animé et coloré et plusieurs séquences d'action piquent effectivement la curiosité. Pas besoin cependant de se mettre dans la peau de l'enfant qu'on a déjà été, on y est à deux pieds. Rien pour les adultes, sinon quelques références agaçantes à Saturday Night Fever, Star Wars ou l'épée coinçée du roi Arthur.
Pas de crainte à avoir non plus pour les parents, le film respecte les conventions sociales et s'avère éducatif, dans le sens inoffensif du terme. La vertu est sauve, on s'embrasse mais on ne touche pas.
Si Besson - et on ne le croit pas - tire effectivement sa révérence avec l'histoire du petit Arthur, ce sera bien dommage. Sans s'éloigner, ni de ses qualités habituelles ni de ses défauts, il manque l'originalité et le plaisir de l'ensemble de sa filmographie à Arthur et les Minimoys.
Luc Besson passe au cinéma d'animation avec Arthur et les Minimoys, une fable d'aventure pour les enfants un brin simpliste et très convenue. On s'applique pour une grande partie du film à définir les stéréotypes sexuels des garçons et des filles modernes, c'est-à-dire les garçons galants et les filles fortes et indépendantes avec en arrière-plan une conscience écologique. L'aventure est trépidante et l'animation à la hauteur, mais le récit est si mal ficelé qu'on a hâte que cette petit histoire sans envergure de 104 minutes se termine.