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Saint Patrick.
Mon Dieu que ce film fait du bien! « Antoinette dans les Cévennes » est directement à mettre du côté des petites pépites qui, sans que l’on sache vraiment pourquoi, nous enchante du début à la fin. Tout fonctionne comme par magie dans un dosage parfait de rires, d’émotions et de sentiments. Tout y est juste, beau et plaisant et c’est le genre d’œuvre qui nous donne le sourire et la joie de vivre pendant la projection mais aussi à la sortie de la salle. Un équilibre fragile mais parfait entre une histoire originale, une justesse de trait, un humour discret et fin, des bonnes ondes, un fond classique rendu original et iconoclaste ainsi qu’une interprétation de haute volée. Et c’est bien sûr la tornade Laura Calamy qui réceptionne tous les suffrages. On la savait talentueuse et on attendait de la voir briller dans un grand premier rôle et bien c’est chose faite avec cette géniale petite comédie sentimentale. Un film qui sait déjouer tous les lieux communs et les situations prévisibles dans un maëlstrom de bonne humeur et d’ondes positives. Avec « Antoinette dans les Cévennes », elle nous montre toute l’étendue de ses capacités de comédienne durant une heure et demie non-stop. Ce personnage était fait pour elle et Caroline Vignal lui apporte sur un plateau d’argent. Calamy est tour à tour drôle, émouvante ou encore attendrissante et on ne la quittera pas d’une semelle pour notre plus grand plaisir. Le César de la meilleure actrice lui semble promis l’an prochain. Dans les silences comme dans le moindre de ses regards mais aussi dans les séquences un peu plus physiques ou primesautières, elle est d’une justesse sans faille. Antoinette / Laure Calamy nous a clairement conquis et on ne dirait pas non pour une autre virée en sa compagnie pour suivre ses folles aventures à hauteur de femme. On n’est pas près d’oublier ce personnage plein de vie superbement croqué et écrit, alors on en redemande.
A ses côtés, difficile de se faire une petite place mais Benjamin Laverhne et Olivia Côte ne déméritent pas dans des rôles moins évidents de faire-valoir. Et même le plus petit des seconds rôles ici est admirablement écrit et juste. Mais « Antoinette dans les Cévennes » c’est aussi une formidable occasion de se faire une balade bucolique et champêtre dans le sublime cadre des Cévennes et sa verdure estivale. Les paysages sont superbement rendus et nous font prendre un grand bol d’air frais. Et que dire du fait qu’au final, l’histoire d’amour soit entre le personnage principal et un âne prénommé Patrick. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette relation humain/animal nous touche autant voire plus qu’une relation entre deux êtres humains. On en vient même à avoir les larmes aux yeux lors de la scène finale. Tout sonne vrai dans ce petit film rural humble et doux. Les dialogues sont parfaitement écrits et reflètent vraiment les atermoiements sentimentaux de son héroïne. L’humour n’est jamais forcé mais naturel, au gré des situations tantôt iconoclastes tantôt touchantes. Peut-être qu’il manque un ou deux gags plus drôles débouchant sur des éclats de rire, et certainement envisageables, mais Vignal préfère la simplicité d’un feel-good movie à l’appel de l’humour plus gras. Dans « Antoinette dans les Cévennes », tout est simple, tout est juste, tout est enchanteur et, surtout, tout est mis en place pour que l’on passe un délicieux moment. C’est aussi cela la magie du cinéma.
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