Le chaos règne
Sombre, violent, extrême, le réalisateur danois prend ici un malin plaisir à malmener un public qui sort de la salle avec un énorme point d'interrogation gravé sur le visage. Parsemé d'une multitude de références obscures à des sujets aussi diversifiés que le satanisme, l'infanticide, la misogynie et le cinéma d'horreur (pour ne nommer que ceux-là), ce film ne s'adresse définitivement pas à tout le monde (surtout pas à votre mère). Si on oublie la scène maladroite du renard parlant (qui a fait éclater de rire la salle), « Antichrist » est d'une beauté plastique remarquable (particulièrement le prologue) et d'une rigueur intellectuelle qui force le respect. Son meilleur film depuis « Europa », tout simplement.