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Couple en rupture
Une interprétation remarquable de l`actrice principale. Un scénario efficace qui nous tient en haleine du début à la fin. Une mention honorable au jeune garçon du couple qui joue d`une façon magnifique. Un très bon film de l`année 2023. Déjà gagnant de 2 GOLDEN GLOBES et plusieurs nominations aux OSCARS de 2024.
Anatomie d’un docu sur le BigScreen
Lisant le résumé; « très sujet télé », « drame familiale », « comme tant dans nos télés-séries », « même style Indices Criminels ». J’hésite. J’y vais ou Pas ? Mais il y a le prix de Cannes. Pourtant « ils » savent c’qu’ils font, non ? Paff ! Vive déception totale dès les premières images! Tellement format télé par ses cadrages. Il n’y a rien de « cinématographique » ici ! Une caméra « plate » de télé !
Totale dissection.
La Palme d’or 2023 du Festival international du film de Cannes a encore été attribuée à la France. Voilà donc que deux ans après celle, beaucoup plus polémique, donnée à « Titane », le film de genre extrême de Julia Ducornau qui figurait un certain renouveau dans le palmarès, notre cinéma est de nouveau consacré. Mais, cette fois, on peut dire sans hésiter que celle-ci est fédératrice et ne souffrira que très peu peu de contestataires ou autres mécontents tant elle nous apparaît définitive sur bien des points. Pas que ce soit forcément la meilleure Palme d’or qui soit ou le film de l’année, cependant « Anatomie d’une chute » a quelque chose de magistral et d’implacable sur tout ce qu’il entreprend.
Justine Triet nous offre en effet une œuvre riche et passionnante qui dissèque avec maestria et brio la chute d’un couple à travers le prisme du suspense judiciaire en filigrane de celle, au premier degré, du mari ayant entraîné sa mort. Cet homme-là, c’est un écrivain marié à une autre écrivaine. Ils vivent tous deux dans un chalet montagnard avec leur fils atteint de presque cécité et de leur chien. Un accident et une enquête suivi d’un procès vont rebattre les cartes petit à petit. A travers ce postulat pas forcément renversant, Triet va pourtant nous asséner une belle claque cinématographique, davantage par sa maîtrise de tous les outils du cinéma et du fait qu’elle va utiliser une grande partie des potentialités de son sujet que par un coup d’éclat formel ou thématique voire même social ou politique. Et cette chute qui donne son titre au film est-elle un meurtre, un accident ou un suicide?
Telle sera la question posée dans ce thriller qui n’en est pas vraiment un, dans ce terrible drame qui s’ignore et dans ce film infiniment psychologique aux ressorts surprenants. Ce qui est incroyable ici, c’est que le film dure plus de deux heures et trente minutes et qu’il n’y a pas une minute de trop, pas un seul temps mort alors que c’est une œuvre très verbeuse et statique. On est plongé dans cette dissection qui décortique tout avec une précision chirurgicale confinant au génie. Dès les premières images, « Anatomie d’une chute » nous happe dans son tourbillon de vérités et de révélations pour ne plus jamais nous lâcher. On entre de plein fouet dans l’intimité de cette famille avec un montage malin qui alterne les scènes au tribunal avec celles dans le chalet. Un quasi huis-clos au final, puisqu’on ne quittera pas l’enceinte de ces deux lieux étouffants et hermétiques qui broient ceux qui s’y trouvent.
Triet, loin de la légèreté de « Victoria » ou de « La Bataille de Solférino » et de l’étrangeté clivante de « Sybil » nous offre un coup de maître. Et le choix de l’actrice polyglotte d’origine germanique Sandra Hüller l’est tout autant. La comédienne compose une prestation incroyable d’un profond réalisme qui aurait pu lui valoir le prix d’interprétation féminine. À noter que le jeune Milo Machado Graner ne démérite pas dans le rôle de l’enfant du couple et fait preuve d’une maturité phénoménale pour son âge, un peu trop peut-être. Les enfants doués sont décidément légion désormais. On sera plus réservé sur la prestation d’Antoine Reinartz qui campe un avocat général un peu trop zélé et agressif, manquant de nuances et à en devenir presque agaçant.
« Anatomie d’une chute » réussit donc à nous scotcher sur tous les points. Sur le versant du thriller judiciaire d’abord en nous pousser à nous interroger, même encore après la fin de la projection, de manière prenante et implacable du début à la fin. Mais aussi sur celui du drame psychologique en analysant avec beaucoup de tact et d’acuité les dynamiques du couple. Barrière de langue, jalousie, éducation, conséquences d’un trauma, création, inspiration, tout est passé à la moulinette avec une précision d’orfèvre qui fera date. Justine Triet a réalisé là son meilleur film - et de loin - d’où rien ne dépasse ni n’est de trop. Et de signer une œuvre profondément originale avec des idées de mise en scène à chaque coin d’image sur un sujet pourtant peu propice à cela. Une petite claque et une Palme méritée.
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Meilleur film de l'année !
J’avais peur de me retrouver devant un long-métrage de 2h30 austère, procédural et froid. Pas du tout ! Anatomie d’une chute est un grand film, accessible, captivant et prenant du début à la fin.
Très bon. Excellente distribution. Crédible. Jeune ado particulièrement impressionnant et prometteur.