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Je te trompe, tu me trompes, on se trompe.
Un film entre drame passionnel et thriller conjugal. Une adaptation d’un roman éponyme qui a fait son petit effet à l’époque. Une production scandinave à majorité danoise qui nous a offert de belles itérations dans le genre. « Amour entre adultes » ne révolutionne donc rien et se retrouve souvent écrasé par le poids des bien trop nombreuses références de ce(s) style(s) de suspense pour ménagères, comme certains aiment à les appeler non sans un soupçon d’ironie mal placée. Un peu exagérée aussi car ce genre de films nous a pourtant offert quelques perles dont la plus récente reste l’immense « Gone Girl » de David Fincher, avec son sous-texte puissant tout comme sa mise en scène diabolique, mais aussi comme le sympathique « La Fille du train ». Plus anciens, on peut aussi parler de « Liaison fatale » ou « La Main sur le berceau » qui ont parfois pris un coup de vieux avec l’évolution des mœurs ou tout simplement parce que tout y a pris un sacré coup de ringardise niveau de la pure cinématographie.
Mais qu’en est-il de cet « Amour entre adultes »? Et bien si on est loin du navet, on est tout de même plus dans une production de plateforme qui, il faut l’avouer, sont bien moins regardantes sur la qualité de ce qu’elles proposent (hormis quelques rares films d’auteurs reconnus depuis peu) et savent très bien que les gens qui les visionnent sont aussi bien moins rigoureux et exigeants qu’un public de cinéma. On est donc dans un suspense correct mené sans temps mort et qui se regarde avec plaisir au fil de l’évolution d’une intrigue volontairement tarabiscotée et qui fait souvent fi de la vraisemblance. Les rebondissements et avancements de l’intrigue nous tiennent en éveil et relativement en haleine durant une bonne heure et demie.
Heureusement néanmoins que cet « Amour entre adultes » ne dure pas plus longtemps car il serait venu à bout de notre patience et de notre tolérance. Ce genre d’intrigue maritale avec infidélités, chantage, meurtres et passions flirtant souvent avec l’excès voire le ridicule et celui-ci n’y manque pas à quelques reprises (le jeu de Dar Salim lorsqu’il est suspecté est très limite à tel point que c’est marqué sur sa figure qu’il est coupable, l’énorme coïncidence de la joggeuse qui est le point central du film, la séquence du feu de bois, ...). Heureusement c’est réalisé avec soin, admirable parfois dans le vice de son intrigue et la tension est présente et prégnante jusqu’au bout. En gros, le genre de téléfilm de luxe qui distrait le temps d’une soirée mais qui sera fort vite oublié.
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