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La dure réalité d'une petite...
qui a perdu sa mère. Malgré tout c'est lumineux et la petite Cléo est trop mignonne.
Mignonnerie.
Le premier mot qui nous vient en tête après avoir visionné ce petit film humble, à la simplicité et à la pureté assumée est sans conteste « mignon ». Tout y est mignon : les deux actrices non professionnelles, les scènes de tendresse et de complicité entre elles, la vision que Cléo a du monde et surtout ce regard infiniment juste que porte la réalisatrice sur l’enfance. La pudeur, la sincérité et la délicatesse avec laquelle la relation entre cette petite fille qui a perdu sa mère en étant jeune et cette nourrice cap-verdienne qui vient de perdre la sienne est dépeinte est absolument bouleversante de vérité et d’émotions. On défie quiconque de ne pas être à minima touché si ce n’est totalement ému par ces deux magnifiques personnages. « Amà Gloria » peut se voir comme un film d’été, un petit récit initiatique précoce (et exotique puisque la plupart du film se déroulera sur une des îles de Cap-Vert), mais c’est surtout la peinture de deux personnages qui débordent d’amour l’une pour l’autre et dont le lien est devenu infiniment fort qui prédomine. Entre rires (les réflexions pleines d’authenticité et de naturel de Cléo) et larmes (lorsque Gloria repart ou la fin, déchirante), le film nous promène durant une heure et vingt minutes au sein d’un récit solaire, constitué de plein de petites choses qui font la vie et qui se pare de vrai à chacun de ses plans et de ses séquences. Une approche quasi documentaire qui n’est pas pour rien dans ce ressenti devant le long-métrage éminemment naturaliste. On pourra trouver les séquences animées censées figurer les émotions de Cléo dispensables et penser aussi que le récit demeure circonscrit aux limites de son sujet. Et c’est un peu vrai tant « Amà Gloria » ne va plus loin que le récit estival d’une petite fille partie retrouver sa nourrice pour les vacances. D’ailleurs si le film est si court c’est peut-être aussi pour cela. On trouve également le comportement de César, le fils de Gloria, un peu poussif et manquant de nuances. Mais l’osmose entre ces deux magnifiques comédiennes emporte le morceau; elles sont toutes deux extraordinaires. On s’attache à elle et on croirait à en jurer que l’une est vraiment la nourrice de l’autre. Elles insufflent à « Amà Gloria » le supplément d’âme et de magie nécessaires à un tel projet.
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