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James Bonderie générique.
Voilà la troisième grosse cartouche estivale de Netflix après la magistrale et très bourrine séquelle « Tyler Rake 2 » et le tout aussi excellent et fou électron libre « Ils ont cloné Tyrone ». Ici on a un peu l’équivalent, en termes de genre seulement, du mauvais « The Gray Man » proposé l’an passé. Dans tous les cas, cet « Agent Stone » doit avoir le plus gros budget de la plateforme cette année même si tout cela reste toujours secret défense chez Netflix. Et s’il s’avère bien supérieur à l’autre film d’agent secret cité plus haut avec Ryan Gosling et Chris Evans découvert l’été dernier, il se révèle le moins bon des trois blockbusters estivaux de la firme au N rouge cette année. Un film moyen donc mais divertissant et qui n’est qu’une resucée à peine masquée et au féminin des Jason Bourne, Ethan Hunt, James Bond et même John Wick. Et cela se voit à tous les niveaux, de l’équipe d’agents aux traîtres, de la mythologie de l’organisation secrète à tous les pions annonçant une franchise, c’est du copier-coller. Sauf qu’on a déjà eu plusieurs espionnes au féminin (d’Angelina Jolie dans « Wanted » à Charlize Theron dans « Atomic Blonde » en passant par la Zoe Zaldana de « Colombiana ») mais qu’aucune n’a eu droit à une suite de son film d’espionnage et d’action. On souhaite à Gal Gadot qu’il n’en soit pas de même alors que ces références-là sont pourtant égales voire très supérieures à cet « Agent Stone », que ce soit dans le fun ou le spectaculaire. Ici, on a l’impression d’être devant un produit formaté du début à la fin à tel point qu’il n’en demeure aucune personnalité propre. Un produit générique qui semble avoir été écrit par une Intelligence Artificielle, ce qui relève du paradoxe puisque c’est le sujet du film!
Et, en effet, il y a un pompage éhonté de certains codes vus dans pas mal de films déjà mais surtout de la saga « Mission : impossible » et notamment du dernier, ce qui rend la comparaison peu flatteuse pour l’agent Stone. De l’équipe qui se fait éliminer aux agents félons, de la structure supra-gouvernementale qui gère le monde (de très belle configuration ici d’ailleurs en utilisant l’imagerie des jeux de cartes et de ses quatre symboles, cœur, trèfle, pique et carreau) aux voyages à travers le monde, on a le droit à la panoplie totale. Il y a même une séquence d’action presque copie conforme d’une des célèbres cascades de Tom Cruise. Mais elle est réussie alors on ne va pas trop rechigner. Cependant, on ne peut nier que cet « Agent Stone » ne lésine pas sur les scènes d’action impressionnantes avec, parfois, un peu d’innovation comme par exemple l’IA qui guide le personnage principal dans ses mouvements avec des probabilités de réussite. Gal Gadot est crédible dans le rôle-titre et on apprécie de revoir Sophie Okonedo ainsi que Glenn Close dans une courte apparition. Le rythme est clairement de la partie et il fait oublier une intrigue mille fois vues dans ce type de productions. C’est sans conteste un divertissement du soir satisfaisant sur le moment mais totalement anecdotique malgré son ambition avérée. Il aurait fallu plus de nuances d’écritures, des personnages plus fouillés, une intrigue moins banale et une véritable plus-value dans l’action pour qu’on se souvienne de la première aventure de Rachel Stone. Ce n’est pas le cas mais on a vu bien pire dans le genre alors cela se laisse regarder gentiment. Car oui, bilan des courses, le film est assez plaisant si on est pas trop exigeant et qu’on veut se débrancher les neurones.
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