******** After We Collided est à l'affiche dans les cinémas du Québec. ********
After, inspiré des écrits d'Anna Todd, était d'une telle puérilité qu'il ne fallait pas s'attendre à un chef-d'oeuvre pour la suite. Sans surprise, After We Collided ne rachète pas la franchise. Encore une fois, l'histoire s'avère plus souvent un prétexte ou un préambule aux scènes de sexe (à l'hôtel, dans la douche, dans le bureau, pendant une fête du Nouvel An) que quoi que ce soit de pertinent. Le récit est mince et lourdement prévisible et, bien que l'on ait affublé un passé trouble et/ou un côté sombre aux personnages, ils manquent tous de nuances pour convaincre.
Josephine Langford et Hero Fiennes Tiffin font de leur mieux pour rendre ce Fifty Shades of Grey pour adolescents crédible, mais bien que louables, leurs efforts sont inutiles. Fiennes Tiffin a peut-être le physique de l'emploi, mais il n'a pas le charisme nécessaire pour personnifier un tel protagoniste alors que Langford, de son côté, est plus convaincante, mais le mince scénario a raison de son potentiel. Leur chimie s'avère, par contre, supérieure ici que dans le premier chapitre.
Dans cette nouvelle aventure, Tessa et Hardin se retrouvent après avoir passé plus d'un mois sans nouvelle l'un de l'autre. Tessa fait ses débuts dans le monde de l'édition alors qu'Hardin s'efforce de faire la paix avec de pénibles souvenirs d'enfance. Tessa croise la route d'un nouveau jeune homme ambitieux, doux et pacifique (il s'agit d'une troublante version jeune de Ryan Phillippe). Serait-elle mieux dans les bras du bon gars? Bien sûr que non.
On pouvait bien rire de Twilight avec ses vampires qui brillent dans le noir, mais Stephenie Meyer a eu au moins la décence de nous offrir une mythologie étoffée et différente. Avec After, on ne fait que remâcher de vieux clichés en y ajoutant une touche lubrique. Par contre, comme dans le premier opus, les séquences d'intimité en donnent juste assez pour chatouiller les hormones des adolescents sans que leurs parents crient à l'obscénité. À noter que le placement de produits des sous-vêtements Victoria's Secret est un peu gros, même qu'il dérange. L'humour, lui, aurait pu être bien plus présent, mais quelques blagues frappent tout de même dans le mile, on doit l'admettre.
After We Collided nous laisse sur une nouvelle intrigue et nous promet, malheureusement, deux autres suites. Il sera bien difficile de restaurer cette franchise « érotique », mais qui sait, peut-être trouvera-t-on le moyen d'étoffer le propos... « Third time's the charm » comme disent les Anglos.