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Ababouiné
Un navet!
Déception +++++
D’un ridicule élargie. Complètement hors contexte. Cette situation m’éloigne d’aller voir de futures productions québécoises. Très désolant.
Farce en retard.
André Forcier est un vieux routard du cinéma Québécois avec à son actif plus d’une quinzaine de longs-métrages et une carrière commencée derrière la caméra il y a cinquante ans. Lorsqu’on ne connaît pas l’œuvre du monsieur et que cet « Ababouiné » est notre porte d’entrée, il est certain que l’on peut être surpris. Rythme frénétique, pointes de surréalisme et script souvent farfelu avec pour point d’orgue, une analyse de la société québécoise et de ses travers. Et visiblement, l’ensemble de son œuvre est de cet acabit ou s’en rapproche. Peut-être un peu l’équivalent, sur la tonalité et l’exécution, de notre Jean-Pierre Mocky tricolore. Et comme souvent pour ce type de productions, ça passe ou ça casse. Si on est plutôt conquis lorsque le film démarre et que ses qualités surpassent ses défauts, plus le temps passe et plus la tendance s’inverse et ces derniers deviennent de plus en plus voyants, imposants et achèvent de rendre notre appréciation bien moins enthousiaste.
Déjà, en se positionnant comme une farce pamphlétaire visant à moquer et critiquer le clergé à l’époque de La Grande Noirceur (le film se déroule en 1957 durant cette période sombre de l’histoire du Québec où l’Église avait main basse sur tout et notamment sur l’éducation), il arrive peut-être un peu tard. Même à vertu éducative ou mémorielle, peu s’intéressent encore à cette période maudite. Ensuite, Forcier remplit son long-métrage de gags (un peu trop d’ailleurs à tel point que cela en devient fatigant) mais certains sont trop lourds ou trop grossiers pour nous faire rire et ce sont ceux-ci qui noient les plus réussis qu’on en vient à moins remarquer ou apprécier. Et puis, plus le film avance, plus l’histoire tourne en rond et on se rend compte qu’elle est presque inexistante, consistant avant tout à une succession de vignette ou de sketches plus ou moins heureux. Les ressorts narratifs sont aux abonnés absents dans la seconde partie à tel point qu’on tourne en rond et qu’on se lasse. Et certaines bizarreries (comme ce personnage de coursier aux mains en pattes de chat) versent dans l’absurdité et l’incompréhension pour qui n’est pas dans l’esprit du cinéaste.
Notons également que si « Ababouiné » risque de plaire aux spectateurs québécois, avec en ligne de mire les plus âgés ayant connu cette période, il demeurera cependant moins pertinent pour les autres qui manqueront de comprendre beaucoup de références et de clins d’oeil. Cependant, malgré ce constat plus que mitigé, il faut louer la reconstitution très appliquée du Montréal des années 50 et que la fibre nostalgique bat son plein lorsqu’on regarde ces images quand bien même on n’a pas vécu à cette période. On peut aussi apprécier les quelques fous rires provenant de certaines séquences potaches qui font mouche. Il y a parfois de l’idée mais Forcier semble avoir du mal à contenir sa folie parfois, lâchant trop facilement la bribe pour un humour cartonnesque. Les acteurs s’éclatent mais en font parfois des tonnes comme si le réalisateur ne savait pas doser et diriger ses acteurs en conséquence et valident cette impression de grosse farce pas toujours maîtrisée. Bref, un film très particulier qui ravira davantage le public québécois déjà converti au cinéaste et à son humour si singulier.
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Je me suis beaucoup amuser j'ai bien rit malgre le passage qui rappel que les pretres n"etaient pas tous corrects
Ababouiné
Drôle d'histoire avec une excellente brochette d'acteurs, que dire du faubourg à la mélasse c'était comme dans le temps le décor est superbe, certaine image étaient choquante mais qui reflète bien l'histoire de l'église catholique d'antan , il y a des scènes drôles, et des moins drôles mais des des scènes haussées ce que les spectateurs non sûrement pas aimer mais c'est cela le cinéma. Je le recommande sous toutes réserves.
Le plus mauvais film de ma vie !
J’ai dû voir au moins 5000 films dans ma vie, et je ne me souviens pas d’en avoir vu un aussi mauvais qu’«Ababouiné». J’ai beau chercher, je n’y arrive pas. Au bout de 15 minutes, ma compagne n’en pouvait déjà plus. Au bout d’une demi-heure, je lui ai proposé de partir. Mais elle m’a dit : « Si tu veux faire une critique, il faut qu’on l’endure jusqu’au bout. » J’ai poussé un grand soupir et je suis resté.
Quand j’étais un jeune critique de cinéma au Soleil, j’avais amorcé un article en disant : « Ce film est si mauvais que je ne sais pas par où commencer pour en dire du mal. » C’est un peu le sentiment que j’éprouve en vous parlant du nouvel opus d’André Forcier. Par où commencer, en effet ? Scénario médiocre, dialogues atroces, gags ratés, jeu caricatural… Il m’est difficile de trouver quelques qualités à cette pochade grossière, à cette farce épaisse, à cette satire vulgaire, à ce brûlot niaiseux, à cette clownerie grotesque. Bref, pour décrire toute l’étendue de mon ennui, il m’a fallu ouvrir le dictionnaire des synonymes.
Si je devais résumer mon impression en un mot, je dirais « insignifiance ». Mais platitude, nullité ou puérilité, ça ne serait pas mauvais non plus.
À la rigueur, on aurait pu excuser cette pantalonnade loufoque sur l’Église et son clergé si elle avait été tournée dans les années cinquante. L’ennui, c’est qu’elle se passe dans les années cinquante. Peut-on rappeler à son réalisateur et à ses scénaristes que le pouvoir de l’Église s’est effondré dans la décennie suivante ? Depuis, l’Église a disparu de l’école et des hôpitaux, les prêtres ont perdu leur pouvoir et leurs églises sont vides. S’acharner sur eux, qui plus est sans la moindre finesse et de façon outrancière, c’est donner de grands coups d’épée dans l’eau, c’est enfoncer des portes ouvertes.
«Ababouiné» s’ouvre et se termine sur une invitation à la poésie. Mais la beauté des mots se perd vite dans un anticléricalisme primaire, qui fait de la dernière œuvre de Forcier un film complètement dépassé sur le Québec d’antan.
Multiples facettes du dernier cru Forcier
Une production de grande qualité ici. Un 5Étoiles à la Direction artistique (Jean Babin). Belle « texture » cinématographique (Nathalie M. V.). Un montage « subtile » (du Grand Michel Arcand). Environnement sonore « impeccable » du formidable Sylvain Bellemare. D’une insolence satirique jouissif. Et un Vicaire-Éric Bruneau dans les mains de Forcier est complètement « capotant » ! Jouissif au boute ! Mais cette bonne veille GrandeGueule de Forcier « traîne » dans sa mémoire les vestiges du Grand Cinéma Italien; ici cette scène dans la classe entre Vittorio de Sica (Dubreuil) et Marcello Mastroianni (l’éclatant Bruneau). Tantôt quelqu’un lance « à la Dolce Vita » vers un Fellini bientôt oublié. Et ce clin d’œil (ou Hommage ?) à Gilles Carle et son inoubliable « Les Plouffe »/ quasiment les mêmes plans de cadrage et même « texture » de l’image du terrain de baseball mais ici Forcier remplace le « Guillaume » de Gilles par un Alain Delon (griffé) à ses débuts, tandis que l’incendiaire Rita Toulouse est toujours d’une sensualité provocante. Un autre clin d’œil. Et à Jean-Claude Lauzon cette fois et son formidable « Léolo », ici l’enfant-polio et l’Alain Delon griffé et à Réjean Ducharme. Mais cette scène de « l’enculage » (si le mot choque, la scène suggestive est aussi choquante) du Vicaire-Bruneau sur l’enfant-polio est COMPLÈTEMENT inutile, tu piges Forcier ! Et toi Bruneau tu as accepté de la jouer ???
Bof !
Un chapelet de poncifs, de clichés et d'aberrarions... J'avais que cela finisse...
Vive notre parlure !
Il y a longtemps que je n’avais pas été convaincu par un film de Forcier. Pour être franc, je m’attendais à une comédie passéiste sur le pouvoir du clergé. Le réalisateur et son fils François P. Forcier ont su rester d’actualité en axant l’histoire sur l’importance de la poésie dans notre culture comme vecteur de changements sociaux.
Ainsi Gaston Lepage joue un libraire/éditeur inspiré d’Henri Tranquille dépositaire du Refus Global. Ce dernier espère publier un dictionnaire des mots bizarres intitulé Ababouiné écrit par un professeur de français (Martin Dubreuil) à l’esprit libre, savoureux clin d’œil à Réjean Ducharme. Idem pour le jeune Michel Paquette (Rémi Brideau) qui manie la langue avec une inventivité propre à l’auteur de L’avalé des Avalés. La première partie du film est un pur délice pour l’ouïe.
La deuxième partie est plus appuyée. La parlure québécoise et les joutes verbales font place aux enjeux dramatiques et aux retournements de situations qui n’étonneront personne. Heureusement la courte durée (1h34) empêche le film de s’enliser. Éric Bruneau et Rémy Girard s’en donnent à cœur joie en religieux dévergondés. Toute la distribution s’amuse et leur plaisir est contagieux, mais la performance la plus remarquable revient au jeune Rémi Brideau dont les répliques rythment les péripéties et donne à ce film échevelé des airs de poème à la Raoul Duguay.
La belle époque des années 50!
Le Nationaliste québécois; arrête-moi si je mens
Le Québec a été (ababouiné) arrêté en plein évolution par un calme subit- la "Grande Noirceur" de Duplessis ?