7 jours pas plus

Pour le reste, cette fable sur le destin, l'amitié et les fossés culturels demeure attachante, bien qu'elle reconduise les développements forcés et les invraisemblances psychologiques du film de Sebastian Borensztein, pourtant inspiré d'une histoire vraie.

Héctor Cabell Reyes n'a pas la prétention d'insuffler un contenu social à sa comédie légère, alors que l'Europe est plongée dans une crise migratoire depuis quelques années. Mais certaines répliques sont carrément gênantes. 

La grâce de ce film réside dans des notions qui semblent oubliées à l'heure de la peur du terrorisme : compassion, sensibilité, naïveté, gentillesse. L'autre versant du Happy End de Michael Haneke, en somme.

Sur le principe de L'Emmerdeur (1973), d'Edouard Molinaro, principe bien éprouvé donc, les deux hommes ne vont désormais plus se quitter...

Très drôle grâce à la force comique de Poelvoorde, génial en vieux garçon psychorigide, 7 Jours pas plus se révèle aussi très tendre. Le personnage de l'Indien est immédiatement sympathique et le scénario évite globalement les clichés.

Une comédie charmante qui repose sur Benoît Poelvoorde, toujours au rendez-vous pour jouer les asociaux hystériques au coeur tendre.