33 tours

Brother apparaît alors comme le concurrent le plus sérieux de Viking aux prochains Prix Écrans Canadiens.

L'oeuvre privilégie le ressenti, mais elle qui sombre malheureusement dans les archétypes, aussi bien dans sa conceptualisation que dans sa démonstration.

Nulle trace de misérabilisme, heureusement. L'ensemble est plutôt forgé dans la nuance, dans ces tons de gris qui s'échappent du noir et blanc usuel, et qui atteint une forme d'universalité malgré quelques élans enrageants qui ne peuvent que rappeler l'assassinat de George Floyd.

Malgré quelques longueurs (le cinéaste a parfois la main lourde), l'ensemble dégage une force peu commune, largement attribuable à son casting impeccable, truffé de performances remarquables. En particulier, celle d'Aaron Pierre, qui possède à la fois la profondeur d'un grand acteur et l'étoffe d'une future star.

La musique est vibrante, les références visuelles multiples. Et la distribution portée par Lamar Johnson et Aaron Pierre fait preuve d'une indéniable chimie.