Rédiger une critique
Vous devez être connecté pour pouvoir rédiger une critique.
Téléfilm du dimanche après-midi.
On se souvient tous de ces téléfilms d’après-midi sur les chaines hertziennes qui aidaient à faire une bonne sieste un peu comme « Les Feux de l’amour ». Ils se ressemblaient tous et alternaient entre romance du type collection Harlequin ou histoire sirupeuse prônant grossièrement des valeurs de bonne morale ou dégoulinant de bons sentiments. Et bien on est en 2023 mais pourtant « 2 cœurs » lorgne beaucoup sur ce type de programme. Disponible sur Netflix, ce film devait pourtant à la base sortir en 2020 avant que l’armada de mesures sanitaires l’empêche de sortir en salles. Comme quoi il n’y a pas que les grosses productions qui ont été impactées mais dans ce cas en particulier, les salles de cinéma ont échappé à un banal téléfilm et c’est tant mieux.
En effet, bien que « 2 cœurs » soit inspiré d’une histoire vraie, le genre de celles qui vaut la peine d’être adaptée, on n’accroche jamais tant c’est lisse, formaté, mielleux, niais et fait pour les âmes fleur bleues. Le film typique pour les ménagères de cinquante ans pour reprendre l’expression phare des annonceurs de publicité sur une tranche très consommatrice. Il y a très peu de cinéma dans ce film et c’est vraiment gênant parfois tellement c’est cucul. Il y a certes un peu de suspense quant à savoir comment ces deux histoires vont se rejoindre mais on voit venir la chose bien en amont. Et quand une simili astuce de scénario nous crée un faux suspense en forme de rebondissement, c’est non seulement ridicule mais c’est en plus hypocrite et inutile.
Jacob Elordi a beau avoir du charisme tandis que les autres acteurs font ce qu’ils peuvent avec un scénario et des dialogues communs au possible, ils ne sont que des vignettes sur pattes obligés de déblatérer des banalités dans un monde tout rose. C’est tellement aseptisé que cela en devient gênant. Et la mise en scène cotonneuse et anonyme de Lance Hool n’arrange pas du tout les choses. Seule une séquence à la toute fin nous émeut vraiment et nous donne (un peu) les larmes aux yeux. Pour le reste, c’est tellement indiqué « il faut pleurer là » que cela nous détourne de toute émotion sincère. Non vraiment, c’est pas folichon. Hormis si on est adeptes des romances à l’eau de rose à tendance pathos exacerbé, mieux vaut éviter ce vulgaire téléfilm banal et ronronnant.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.