Nous avons eu la chance de nous entretenir avec la réalisatrice de Charlotte a du fun, Sophie Lorain, qui nous a expliqué, entre autres, pourquoi son film est en noir et blanc.
« Il y a beaucoup d'action qui se passe dans le magasin de jouets. Or, qui dit jouets dit orgie de couleurs. Je savais que sur un grand écran, ton oeil serait extrêmement distrait par l'orgie de couleurs et de textures. C'est super laid un magasin de jouets. Je me demandais ce que je devais faire pour que la parole de mes trois jeunes filles soit la plus importante. Au tout début, j'ai choisi de le faire en noir et blanc. Je voulais effacer le focus sur la peluche ou ton ancien jouet de Monopoly quand tu étais petit. Tu vas focaliser sur les dialogues. »
« Je voulais que ce film-là tienne presque de la fable », raconte-t-elle. « C'est un conte très contemporain, très moderne. Je savais que le sujet serait très «touchy» et je me disais qu'il fallait l'enrober joliment. Il fallait le soutenir avec quelque chose qui allait lui donner un peu de noblesse, que ce ne soit pas uniquement un film runchy. Le noir et blanc, avec la valeur des cadres et la mise en scène, faisait un petit momentum. »
« L'esthétisme du noir et blanc me plaît, mais il peut être parfois lourd et il est souvent utilisé par des sujets pointus ou des drames. Là, je voulais l'amener dans quelque chose de plus léger et je voulais le texturer pour qu'il soit plus lumineux que lourd. »
Charlotte a du fun prend l'affiche ce vendredi 2 mars sur 11 écrans à travers le Québec.