Le tournage du long métrage Vic et Flo ont vu un ours, du réalisateur Denis Côté, s'est amorcé le 13 août dernier à Saint-Antoine-sur-Richelieu, près de Montréal. Le film raconte l'histoire de deux ex-détenues, libérées récemment, qui vivent ensemble dans une cabane dans les bois. Un agent de probation chargé de leur réinsertion sociale vient régulièrement leur rendre visite.
L'actrice Valérie Donzelli (La guerre est déclarée), qui devait incarner l'un des personnages principaux, a été remplacée récemment par Romane Bohringer. Pierrette Robitaille et Marc-André Grondin incarnent les deux autres protagonistes.
Pourquoi Romane Bohringer? « Valérie Donzelli, ce n'était pas une cocotte parisienne. Elle a un côté buddy-buddy. C'est le genre de fille avec qui tu parles trois minutes et qui est déjà ton amie. Et Romane, juste sa voix ce n'est déjà pas la petite voix haute-perchée parisienne. Pour nous, Romane Bohringer c'est quelques grands titres des années 90, elle a quelque chose de mythique. Elle n'est pas boy, elle a quand même son charme, mais elle a quelque chose de naturaliste que tu ne peux pas acheter. Elle est elle-même, elle est naturelle. »
« On a beau avoir du budget, on a beau avoir des vedettes, c'est un film de Denis Côté. Avec tous les revers que je peux avoir vécu au niveau box-office ou grand public, bien assumons-le. Déjà, dans le titre, il y a autant un film pour enfants que de la menace; une fausse piste, parce que Vic et Flo ça ne nous dit pas si c'est des hommes et des femmes... »
Plus de budget veut aussi dire tout un processus auprès des institutions. « C'était fascinant à regarder. J'ai vécu pour la première fois le processus de m'assoir autour d'une table et que les gens de Téléfilm et de la SODEC me bombardent de questions. Je ne l'ai vraiment pas mal vécu. Ce sont tous des gens qui ont vu mes films, ce ne sont pas des caves. Ces gens-là ont vraiment des bonnes questions. »
« Ils le savent que le gars qui est devant eux ne s'en vient pas faire un film d'action. Vous allez voir, je ne casse aucun moule de ce que j'ai fait avant parce que j'ai un plus gros budget ou parce que des producteurs sont au-dessus de moi, ni parce qu'il y a Pierrette Robitaille. »
Une fois le tournage terminé... « Je monte tout de suite après. Je commence à monter deux ou trois jours après la fin du tournage. Je ne suis pas du genre à laisser mijoter... Je n'ai jamais été comme ça. On tourne, on l'assume, on a des discussions, bang! c'est comme ça. Tout ce qu'on tourne, je connais déjà le prochain plan. Je suis comme ça, très discipliné. »
« Le film va être prêt en février. On va essayer avec les festivals, les grosses pointures. Le film pourrait même être prêt pour Berlin, si on veut. Je pense. »