Le tournage de 5150 rue des Ormes se déroule depuis le 7 octobre à St-Hubert. Réalisé par Éric Tessier (Sur le seuil), le film met en vedette Normand D'Amour, Marc-André Grondin, Mylène St-Sauveur et Sonia Vachon. Adapté d'un roman de Patrick Sénécal, le film est produit par Pierre Even de Cirrus.
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« Mon nom est Yannick Bérubé. J'suis prisonnier parce que j'ai découvert un... un... » Le 5150, rue des Ormes, se situe au bout d'une petite rue tranquille dans une petite ville sans histoire. Suite à une chute à vélo, Yannick se retrouve, malgré lui, séquestré dans une famille tout sauf sans histoire. Une famille menée d'une main de fer par Jacques Beaulieu, le dernier des Justes, invincible aux échecs, où Maude, en épouse soumise lui obéit autant qu'à Dieu. Où Michelle, 16 ans, s'afirme de plus en plus, menaçante et insoumise. Et où Anne, 7 ans, au regard vide, renvoie constamment Beaulieu à sa propre culpabilité. « Bats-moi aux échecs et je te laisse partir ». Un marché simple pour Yannick : il y laisse sa peau ou sa raison!
Le tournage se terminera le 11 décembre. Alliance Vivafilm distribuera le film en 2009.
Le réalisateur Éric Tessier parle de son film et de cette scène tournée hier où le personnage de Jacques Beaulieu joue une partie nulle : « On raconte l'histoire d'un personnage qui est prisonnier, et un moment donné ce personnage-là va commencer à sombrer dans la folie, et je pense que c'est là que ça commence à dégénérer. »
« C'est très différent du roman. Beaulieu est convaincu qu'il ne pourra jamais perdre de partie, jamais, jamais. Pour la première, Yannick fait une nulle. Une nulle, c'est que tu n'as pas gagné, mais tu n'as pas perdu non plus. Ça déstabilise Beaulieu au maximum. »
Comment s'est passée l'adaptation? « Ça a été cinq ans de travail. C'est le projet le plus dur que j'ai jamais fait. Souvent avec Patrick Sénécal on pense que c'est cinématographique parce que quand tu lis tu as beaucoup d'images. Mais dès que tu t'attardes à essayer de traduire ça en langage cinématographique, tu vois les problèmes qui vont surgir. »
« Le roman est écrit au « je », à la première personne, mais le « je » au cinéma il n'existe pas vraiment, il faut trouver mille et une façon de traduire ça. »
Est-ce que les comédiens ont une qualité commune pour ce projet? « Les comédiens ont vu l'intelligence, la richesse qu'il y a dans cette histoire-là et qui ne se sont pas attardé à la violence. Dans les livres de Patrick la violence est tout le temps nécessaire, elle n'est jamais artificielle. »
Est-ce qu'il faut les dorloter d'avantage vu le sujet très grave du film? « Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de ça, mais souvent on dit que les plateaux où on raconte les pires choses, c'est souvent les plateaux les plus légers; bien nous autres c'est un peu de même je dirais. »