Yannick, le plus récent long métrage de l'éclectique et imprévisible Quentin Dupieux, semble vouloir poursuivre le parcours impeccable de ce dernier, qui a su multiplier les pépites aussi jouissives que complètement absurdes et insaisissables à un rythme soutenu au cours des dernières années.
Dans son plus récent délire, l'auteur de Rubber, Le daim, Au poste! et Fumer fait tousser nous entraîne à l'intérieur d'un théâtre, alors qu'une troupe de comédiens joue un mauvais vaudeville devant une salle presque vide.
Ne supportant plus le triste spectacle qui se déploie sous ses yeux, un spectateur se lève de son siège et fait subitement ressortir son Serge Denoncourt intérieur pour reprendre les rênes de la pièce sous le joug d'une arme à feu.
Comme à son habitude, le cinéaste français garde les choses concises, sachant qu'il est toujours gagnant en comédie de ne pas trop étirer un concept outre mesure pour mieux mettre en valeur chaque gag et chaque idée. Toujours habilement tournés, présentés, puis éclatés, ses films ne dépassent habituellement pas la barre des 80 minutes.
À 67 minutes, Yannick est d'ailleurs l'une des créations les plus courtes de l'artiste multidisciplinaire.
Depuis sa sortie en août dernier, le film a attiré plus de 445 000 spectateurs dans l'Hexagone, en plus de recevoir un accueil des plus favorables de la part du public et de la majorité des critiques françaises.
Distribué au Québec par Les Films Opale et mettant en vedette Raphaël Quenard, Pio Marmaï et Blanche Gardin, Yannick prend l'affiche le 5 janvier 2024.