La remise de prix de la 30e édition des Rendez-vous du cinéma québécois s'est déroulée hier à la Cinémathèque québécoise. Le prix Gilles-Carle, décerné au cinéaste du meilleur premier ou deuxième long métrage de fiction, a été remis à Sébastien Pilote et son film Le vendeur pour « sa richesse, sa subtilité et sa profondeur, pour le regard nuancé qu'il porte sur un personnage complexe sur fond de crise socio-économique, et aussi pour l'interprétation magistrale de son comédien principal. » Le prix est assorti à une bourse de 5 000 $.
Le trophée Super Écran, également affilié à une bourse de 5 000 $, récompense chaque année le scénariste du meilleur premier ou deuxième scénario de long métrage de fiction. En 2012, le prix a été décerné à Stéphane Lafleur pour l'originalité, le ton et l'humour décalé unique de son film En terrains connus.
Toujours accompagné par un montant de 5 000 $, le prix Pierre-et-Yolande-Perreault est offert au cinéaste de la meilleure première ou deuxième oeuvre documentaire. Bill Stone a reçu le prix pour sa ténacité, son humour, et l'audace un peu folle d'un joueur de free jazz qu'il a démontré dans son film Work in progress. Une mention spéciale a été attribuée à Sami Mermer et Hind Benchekroun pour leur film Les tortues ne meurent pas de vieillesse, qui, selon le jury, a su trouver l'équilibre juste entre la vitalité de la parole, la richesse des silences et la luminosité des images.
Le trophée du public Télé-Québec, remis au cinéaste du meilleur documentaire choisi par le public, a été décerné à Fernand Dansereau pour le film Le vieil âge et le rire. Quant au prix à la création artistique du conseil des arts et des lettres du Québec, attribué à l'auteur de la meilleure oeuvre d'art et expérimentation, il a été remis au film D'aurore de Serge Clément qui établit un doux pont entre deux pratiques artistiques cousines et y ménage un passage entre les supports argentiques et numériques. Une mention spéciale pour la largesse de ses gestes et la générosité de son approche a été décernée à On the way to the sea de Tao Gu.
Le prix Simplex, assorti d'une bourse de 2 500 $, qui récompense le réalisateur du meilleur court métrage de fiction, a été alloué à Sophie Goyette pour la qualité et la sensibilité du scénario et de la réalisation de son film La ronde. Le prix à l'innovation ONF, offert au cinéaste du court métrage s'étant démarqué par son innovation dans le traitement formel, a été accordé à Matthew Rankin pour son film Tabula Rasa « parce que ça ne ressemble à rien et parce qu'on se souhaite plus de fantaisie dans notre cinéma ». Une mention spéciale a été décernée à Yan Giroux pour l'ingénieuse et l'impressionnante mise en scène déployée dans son court métrage Surveillant.
Le prix Coop Vidéo, qui honore le réalisateur du court métrage coup de coeur du jury, a été octroyé à Alexis Fortier-Gauthier pour le film Dans la neige. Le prix Vox, quant à lui, remis à la meilleure oeuvre étudiante, a été concédé à pour sa proposition ludique, sa mise en scène caustique, sa direction de comédien, sa trame sonore et son traitement visuel inusité dans le film Les bons termes selon Dewey. Une mention spéciale a aussi été accordée dans cette catégorie, cette fois à Sophie Bédard Marcotte pour son film Une fin comme une autre.
Finalement, les prix TV5, qui remercie le cinéaste de la meilleure oeuvre franco-canadienne, et le prix LOJIQ/RVCQ, décerné au meilleur critique étudiant, ont été allégués respectivement à Pamela Gallant pour Petites vues de chez nous : Port-au-Port et à Bénédicte Filippi. Soulignons que l'Association québécoise des critiques de cinéma a aussi décerné lors de cette cérémonie le Prix Luc Perreault/LaPresse du meilleur film québécois, assorti d'une bourse 2 000 $, à Sébastien Pilote pour son film Le vendeur.