Afin d'incarner Jean-Paul Mercier, l'acolyte québécois de Jacques Mesrine dans deux films biographiques qui prendront l'affiche au Québec dans les prochaines semaines, les producteurs français de Mesrine : L'instinct de mort et de Mesrine : L'ennemi public no. 1 ont fait appel à Roy Dupuis. Il joue aux côtés de Vincent Cassel, qui incarne le personnage principal. « C'est un bon acteur, intelligent, généreux, qui a l'air d'être là pour les bonnes raisons. Il est là pour raconter une histoire, pas pour devenir une vedette. »
On a l'impression que le film a eu les moyens de ses ambitions. « Ils les ont pris pendant qu'on était là, en tout cas. J'ai rarement vu ça. La grosse scène d'action où on va essayer de libérer les prisonniers, on a pris une journée juste pour placer la caméra. Pendant une journée, tout le monde était là, on faisait l'action, mais on ne tournait pas. C'est chorégraphié, les chars, les explosions, les grenades, tout ça. »
Qu'est-ce qui vous attire vers un rôle? « Plein de détails... Le scénario est bien important pour moi au départ. Si c'est bien écrit, s'il y a un langage cinématographique. Si je sens qu'il y a une place pour des images qui appartiennent au cinéma, au grand écran. Et le propos, si ça vient me chercher. C'est sûr que si je trouve ça important, c'est encore mieux. »
Vous êtes-vous intéressé au passé de votre personnage? « Pas beaucoup. Il n'y a pas beaucoup d'information de toute façon. Ce n'est pas un film sur Mercier, c'est un film sur Mesrine, alors j'ai écouté des documentaires sur lui, j'ai lu sur lui, et j'ai appris sur mon personnage à travers Mesrine. On m'a toujours dit que Mercier était celui qui avait appris à Mesrine à faire des vols à l'américaine. C'est un gars qu'il respectait, il s'entendait bien avec lui. »
Quelle importance donnez-vous à la véracité du récit? « Ça dépend du réalisateur, ça dépend du projet. Richet voulait que ce soit le plus proche de la réalité possible. Mais dans des cas comme ça, la réalité ça dépend de qui raconte l'histoire. Tu peux prendre juste les bons côtés... Je n'ai pas senti que c'était la volonté du réalisateur, j'ai senti qu'il voulait être proche de la réalité. Mais encore là... la réalité de qui? »
« Pour moi, ce n'est pas seulement un film sur Mesrine, mais aussi un film sur une époque. En parlant de Mesrine, quand tu dis que c'était un héros, le héros des pauvres, tu parles aussi de ton monde à toi, d'où tu viens, de comment les gens pensaient, des conditions sociales. Tu apprends d'où tu viens. »