Le long métrage québécois Roméo Onze, présenté en compétition officielle au 46e Festival international du film de Karlovy Vary, s'est mérité la mention spéciale du Prix Oecuménique pour le meilleur film. Le scénario du film a été rédigé par Sara Mishara et Ivan Grbovic. Ce dernier a également réalisé le drame.
Rami est un jeune homme libanais atteint d'une paralysie cérébrale, qui travaille au restaurant familial. Sa vie quotidienne est marquée par un rapport tendu avec son père et une gêne vis-à-vis des femmes. Sous une fausse identité, il entame une relation avec une femme via l'Internet. Sa correspondance avec Malaury lui donne de l'espoir. Il accepte même de la rencontrer en l'invitant dans un restaurant luxueux. Rami tente par tous les moyens de trouver l'argent nécessaire pour financer sa sortie. À quelques minutes de la rencontre (préparée au détail près), Rami se désiste lâchement par peur d'humiliation. Dévasté par la honte, il lui semble alors que le malheur s'acharne à lui ruiner l'existence. Mais Rami est en fait un batailleur et il se relèvera une nouvelle fois.
Ali Ammar, un acteur non-professionnel, incarne le personnage principal, alors que Joseph Bou Nassar prête ses traits au père du protagoniste. Au générique figurent principalement des acteurs québécois issus de la communauté libanaise.
« J'accepte ce prix au nom de Ivan Grbovic et Sara Mishara et nous sommes particulièrement émus et contents pour le comédien Ali Ammar qui nous a profondément touchés dès notre première rencontre avec lui », a déclaré le producteur Paul Barbeau à l'issue de la cérémonie de clôture du festival.