La comédie romantique Populaire, qui met en vedette Romain Duris et Déborah François, prend l'affiche ce vendredi à travers le Québec.
Réalisé par Régis Roinsard, le film raconte l'histoire de Rose Pamphyle, une jeune femme de 21 ans qui souhaite quitter sa petite vie de village. Elle passe donc un entretien pour devenir secrétaire auprès de Louis Échard. Rose est maladroite et incompétente, exception faite de son talent inné pour la machine à écrire. Avec l'aide de son nouveau patron, elle va s'entraîner afin de devenir la meilleure au monde.
« Ça commence en regardant la télé un jour, un documentaire sur l'histoire de la machine à écrire, et une séquence de 30 secondes sur les championnats du monde de vitesse dactylographique. Je me dis que c'est impossible que ça existait, je trouve ça très cinégénique, je sens la dramaturgie dedans, je sens que c'est un vrai sport, je me jette sur mon ordinateur pour écrire les premières lignes du film. Ensuite, pendant trois ans, quatre ans, comme un enquêteur, j'essaie de savoir ce qu'était ce monde-là. C'est un monde assez fou qui m'a passionné », débute le réalisateur.
« Des compétitions ont eu lieu dès les années 20 aux États-Unis, et après ça s'est installé jusqu'au début des années 60 partout dans le monde. »
Le film se déroule dans les années 50. « J'adore les années 50 depuis longtemps, je suis très touché au niveau du design, du stylisme, de l'architecture, je crois que beaucoup de gens le sont parce qu'il y a des formes étalons, presque éternelles, qui reviennent, une sorte de magie entre les formes et les couleurs. Il y a une gamme chromatique assez incroyable, et une sorte d'explosion d'insouciance et de gaieté assez folle. C'est une décennie particulièrement, fantasmée, où tout va très vite. »
« C'est le début de plein de choses; le début du sport-spectacle, le début l'émancipation des femmes, avant que ce soit revendicatif dans les années 60. »
Comment avez-vous trouvé vos comédiens? « Quand j'ai écrit le scénario, je ne pensais à aucun acteur, parce que je ne voulais pas être déçu si, par malheur, il n'acceptait pas. Quand le film est entré en production, j'ai pensé à Romain. Il a appris sur le tas, ça me touchait beaucoup. Ses choix de films sont très importants pour lui, c'est quelqu'un qui est très technique, qui en même temps a quelque chose de l'enfance et de la désinhibition. Un peu comme Déborah d'ailleurs, elle a commencé tôt elle aussi. Elle a rougi durant l'essai qu'elle a fait, ça m'a complètement marqué. »
Dans un film, quand un garçon rencontre une fille, qu'au début ils ne s'aiment pas... on comprend vite comment ça finit. Comment manoeuvrer autour de ces attentes? « C'est un genre. Il y a le western, le film noir, le film de science-fiction et il y a la comédie romantique. On sait à peu près quels sont les codes, donc il faut jouer avec. Il faut répondre à l'attente du public, quand même, moi je me situe dedans, quand j'ai fait mon premier film, je me suis dit que c'était un film que j'avais envie de voir, et même si je peux m'attendre à ce qu'ils s'embrassent à la fin, le but c'est comment ils y arrivent. C'est surtout ça qui compte. »
« Si on est lassé des histoires d'amour, donc de l'amour tout court, c'est plutôt un problème de société que de cinéma, à mon avis. »
Populaire est distribué par Métropole Films.