La première montréalaise bilingue du film Le Trotski avait lieu hier soir au cinéma AMC Forum en présence du réalisateur Jacob Tierney et de l'acteur montréalais Jay Baruchel. Colm Feore, Emily Hampshire, Anne-Marie Cadieux et le producteur Kevin Tierney étaient aussi présents.
Comment fait-on pour être drôle, au cinéma? « On doit dire la vérité. On ne peut pas chercher une blague, on doit seulement dire la vérité. Le niveau de la vérité que tu veux, comme dans ce cas-ci avec les ados, mais la vérité quant même. »Son comédien principal, Jay Baruchel, est entièrement d'accord : « Je suppose qu'il faut saisir la vérité de la situation, de la scène, du moment, et que tu comprends qui tu es et ce que tu dois faire, le reste fonctionne tout seul. Quand tu joues le personnage que quelqu'un a écrit, qui n'a besoin d'aucune improvisation, d'aucune retouche, tu ne dois pas avoir honte, quelle qu'elle soit. »
Est-ce difficile à obtenir sur un plateau où tout est faux? « Pas nécessairement, ça dépend d'un moment à l'autre... C'est un grand travail pour le réalisateur sur le plateau de s'occuper des petites anicroches... Le film est déjà fait en préparation, au niveau de l'écriture, sur le plateau, c'est les petits moments, les petites négociations. »
Que cherche-t-on chez un comédien? « On cherche toujours la même chose : quelqu'un qui écoute, qui répond, qui est simple, qui a quelque chose dans sa personne que tu veux écouter et voir. »
Est-ce qu'il y a beaucoup de scènes qui sont restées sur le plancher de la salle de montage. « Oui, beaucoup. Tu vas le voir sur le DVD, il y en a plein... au moins vingt minutes. Je les aime toutes, mais c'est juste que le film était trop long. »
Jay Baruchel, qui s'est d'abord fait connaître aux États-Unis dans de nombreuses comédies, croit que de travailler autant à Hollywood qu'à Montréal, sa ville natale, l'aide dans son métier. « C'est incroyable. Mon travail s'améliore des deux côtés. Je suis un meilleur acteur après avoir survécu aux films américains et aux tournages de six mois. Après avoir fait Tropic Thunder, je peux tout faire. J'aime faire des films et j'aime être chez moi, alors pourquoi ne pas faire des films à la maison? »
Comment crois-tu que la communauté francophone percevra le film? « Je n'ai aucune idée. J'aimerais bien penser que des bons films sont des bons films, surtout ceux qui se déroulent dans sa propre ville. J'espère que les francophones vont aimer le film autant que moi. »
Le Trotski prend l'affiche en version originale anglaise et en français ce vendredi.