Il est plutôt rare que le premier commentaire qui nous vient à l'esprit après le visionnement d'un long métrage - qui plus est, librement inspiré de l'assassinat de John F. Kennedy (donc, il y a de la viande sur l'os) - soit que l'oeuvre est trop courte. Quand on nous expose le sujet et la forme de Parkland, on ne s’attend à rien de moins qu'une production fastidieuse retraçant les heures qui ont suivi la mort du président américain, mais notre surprise est totale lorsque défile déjà à l'écran l'image des vraies personnes qui ont été dépeintes dans le film et les acteurs qui les interprètent. C'est tout?!
Cela dit, un film n'a pas à être long et rebutant pour être bon. Mais, trop de pistes dans Parkland sont écourtées, trop de moments clés sont abandonnés au profit d'une précipitation narrative qu'on s'explique mal.
Comme il s'agit d'un film choral et que la production exploite plusieurs avenues (le travail des médecins lorsque le corps de JFK est arrivé à l'hôpital de Parkland et celui des services secrets, la vie bouleversée d'un homme qui a filmé les évènements, la détresse du frère de Lee Oswald, accusé d'avoir tué le président, etc.), le film se différencie de belle façon des autres longs métrages qui ont été faits sur le sujet.
Somme toute, on peut dire que Parkland est réussi... même si on a la drôle d'impression de ne pas en avoir assez eu pour son argent.