Nous apprenions récemment que le prochain Conte pour tous serait une relecture - et non pas un remake à proprement parler - du classique de 1986 Bach et Bottine.
Le tournage de Mlle Bottine va bon train depuis le 20 septembre dernier, et les médias étaient invités cette semaine à découvrir l'envers du décor de cette nouvelle production réunissant une distribution d'exception formée d'Antoine Bertrand, Marguerite Laurence, Mani Soleymanlou, Marilyne Castonguay et Benoît Gouin, pour ne nommer que ceux-ci.
Vous pouvez découvrir nos clichés de cette visite au bas de l'article.
Les attentes seront certainement élevées pour cette nouvelle version d'un film qui, plus de 35 ans après sa sortie, figure toujours, année après année, dans la programmation de Ciné-Cadeau.
Mais pourquoi, au juste, revisiter Bach et Bottine après Coco Ferme?
« Il y a certaines histoires qui sont pour moi intemporelles. Le message à la base [de Bach et Bottine] est aussi pertinent aujourd'hui qu'il l'était dans les années 1980 », explique le producteur et scénariste Dominic James.
« Il n'était pas question de refaire le même film. Mais de s'inspirer de l'histoire et de prendre les thématiques qui sont encore à propos, et de les amener dans un nouveau récit, ça me parlait beaucoup. »
« La prémisse va demeurer la même, mais on est dans un tout autre monde », enchérit le réalisateur Yan Lanouette Turgeon.
Pour Dominic James, la thématique de l'ouverture aux autres est d'autant plus importante dans une réalité post-pandémique dont les enfants traînent encore les conséquences.
Aux dires du scénariste, la réalisation du projet, après plusieurs années d'attente, en vaut déjà la chandelle, ne serait-ce que pour l'ambiance qui règne actuellement sur le plateau.
« C'est absolument magique ce qui arrive. Je n'ai jamais vu un plateau aussi enjoué, avec tout le monde qui trippe à faire ce film-là. On a beaucoup de moments où on réalise que toute l'équipe, tous les départements, sont derrière un moniteur quelque part en train de regarder ce qui se passe. Ils sont émus ou ils rient, tout le monde est vraiment impliqué dans le film, c'est vraiment beau à voir. Tout le monde sait ce qu'on est en train de faire. »
L'une des principales différences avec le film original se situe d'ailleurs dans le personnage de Philippe, incarné par Antoine Bertrand. Un choix qui, pour les principaux concernés, s'est quelque peu imposé de lui-même.
Le rôle a d'ailleurs été offert au comédien sur un plateau d'argent par Yan Lanouette Turgeon, sans qu'il n'ait à passer d'audition.
Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur la série Les pays d'en haut, le réalisateur considérant les journées de tournage consacrées à la mort du curé Labelle comme étant certaines des plus belles de sa carrière.
Un sentiment partagé par Antoine Bertrand, qui a accepté la proposition sur le champ.
« On n'a jamais vu Antoine dans un rôle comme ça, et c'est vraiment trippant de voir ce qu'il fait avec ce personnage. Philippe est un individu assez coloré, mais complexe. C'est un compositeur d'opéra qui est en panne complète d'inspiration et qui souffre d'anxiété sociale sévère. Il a même de la difficulté à sortir de son appartement. Tout est un défi pour lui, ce n'est pas évident à jouer », souligne Dominic James.
Le choix de Marguerite Laurence pour incarner la jeune Simone semblait déjà évident dès la première ronde d'auditions, et s'est confirmé lors des subséquentes.
L'idée d'une brève apparition dans le film a également été suggérée à l'actrice Mahée Paiement, qui a finalement décidé de ne pas prendre part au tournage afin de permettre à celui-ci de voler de ses propres ailes.
Considérant les motivations premières de Dominic James et de Yan Lanouette Turgeon face au projet, nous pouvons affirmer que celui-ci est définitivement entre bonnes mains, et que Mlle Bottine verra le jour pour les bonnes raisons.
« J'ai eu un coup de coeur en lisant le scénario. J'écoute comment je réagis physiquement à la lecture d'un scénario. Si tout est dans ma tête et que je le vois, que je l'imagine, c'est une chose, mais si je le ressens... Est-ce que je suis en train de rire, est-ce que je pleure à la lecture de ce scénario-là? J'avais la bonne réaction physique, donc j'ai fait : ''Je me lance'' », confie le réalisateur.
« J'ai repris [la boîte de production] La Fête parce que je voyais un manque [...] J'avais un profond désir de ramener un cinéma inspirant et rassembleur que je trouvais qu'il manquait. Je le vois plus dans ce sens-là que de faire un film pour enfants. Je n'aborde jamais le matériel en me disant que je fais un film pour enfants. Il faut que ce soit des histoires qui vont autant parler à un public adulte qu'aux enfants pour des raisons différentes », souligne Dominic James.
« Les plus beaux témoignages que j'ai eu pour Coco Ferme, ça venait des parents et des grands-parents, qui me disaient : ''J'ai vécu un moment avec les enfants, ça ne m'était pas arrivé depuis je ne sais plus quand''. Ça, pour moi, c'est la motivation principale derrière le retour des Contes pour tous. »