Daniel Radcliffe et Zoe Kazan sont les vedettes de la comédie romantique The F Word, qui prend l'affiche ce vendredi. Michael Dowse, responsable de Goon, réalise le film, qui raconte l'histoire de Wallace, un jeune homme qui vient d'abandonner ses études en médecine suite à une rupture. Un soir, il rencontre Chantry lors d'une soirée. Comme elle est déjà en couple, ils deviennent des amis, mais bientôt, des sentiments s'installent entre eux, ce qui les oblige à se poser l'éternelle question : l'amitié entre un homme et une femme est-elle possible?
Tourné à Toronto et présenté au TIFF l'an dernier, le film est distribué par Les Films Séville.
The F Word est très différent de Goon, et aussi très différent de Fubar 2, deux films du réalisateur Michael Dowse. « J'essaie de faire des films différents. C'est très facile d'être catégorisé comme réalisateur de comédie, ou de film à petit budget, mais je suis un amateur des comédies romantiques. Surtout que ce film-ci, non seulement il est drôle et unique, mais il est aussi très émouvant à la fin. Je ressentais vraiment de l'affection pour les personnages en lisant le scénario, je voulais traduire cette émotion au cinéma pour faire rire les gens et les émouvoir. »
C'est un genre tellement formalisé qu'il est difficile, quoique nécessaire, d'aller à contre-courant. « Oui, il y a un effort délibéré d'aller à l'encontre des clichés de la comédie romantique hollywoodienne. Dans le film, quand un personnage veut agir comme s'il était dans une comédie romantique, il se fait frapper. Nous voulions faire un film différemment. Même au niveau de la mise en scène, j'ai voulu travailler avec des plans plus larges, des plans plus longs, moins d'intervention du réalisateur. »
« Je voulais avoir confiance en les comédiens, les laisser jouer plutôt que d'essayer de bâtir le tout à travers le montage. Je crois que ça donne une impression plus naturelle, comme si on voyait les personnages dans un moment de leur vie. »
À quel moment les comédiens deviennent-ils maîtres de leur personnage? « Au jour 1! C'est une collaboration totale. Zoe est une auteure, une actrice de théâtre, elle comprend la narration. Tout le monde a beaucoup contribué. Mais c'est vrai que je ne suis pas le réalisateur romantique typique. »
Le film se déroule à Toronto, ce qui est plutôt rare. « Je ne voulais pas cacher où l'histoire se passe. Autant ça m'ennuie de le dire, autant Toronto est une belle ville, multiculturelle, vibrante... » Sauf pour leur équipe de hockey... « Voilà! C'est un bel endroit où habiter, je voulais éviter le quartier hipster (Queen West) pour aller un peu plus à l'Est et représenter un mélange entre des quincailleries presque centenaires et des restaurants récents. C'était un quartier romantique. En même temps, je ne voulais pas avoir une scène au sommet de la Tour du CN ou quelque chose de ridicule comme ça. »
Comment avez-vous choisi les acteurs? « Le casting est très important. On se dit que ce sont deux personnes intelligentes et drôles qui vont probablement bien travailler ensemble. Quand on tourne, j'essaie de créer des moments où ils peuvent se laisser aller. On peut tourner à deux caméras... Ça aide à installer une complicité entre les deux. »
« La découverte pour moi, c'est de faire confiance aux interprètes. »
The F Word prend l'affiche ce vendredi.