Frankenweenie, le nouveau film de Tim Burton - qui est inspiré d'un court métrage qu'il a réalisé en 1984 - prend l'affiche ce vendredi. Charlie Tahan, Winona Ryder, Catherine O'Hara, Martin Landau et Martin Short prêtent leurs voix aux personnages du long métrage. Dans le film, le jeune Victor décide de ressusciter son chien en utilisant l'énergie d'un orage électrique. Son expérience fonctionne et Sparky revit! Mais les gens ne doivent pas apprendre qu'un chien mort-vivant vit dans le grenier...
Martin Short incarne trois personnages dans le film : le père de Victor, le voisin M. Burgemeister et Nassor. Lors de l'enregistrement des voix, le film n'est pas encore tourné. « Il n'y a que des brouillons, des dessins, et il faut expérimenter à partir de là. Pour le personnage du père, j'étais en studio avec Catherine O'Hara, qui incarne la mère de Victor. On a travaillé ensemble, ce qui est rare. Tim voulait quelque chose de réaliste, proche de ma vraie voix. C'est un père très attentionné, très réel. »
« Pour le voisin, M. Burgemeister, à partir du dessin, il aurait pu être British pure laine, il aurait pu avoir une voix aigüe ou très grave, c'est à travers l'expérimentation qu'on trouve la voix du personnage. Quand Tim entend quelque chose qu'il aime, on travaille à partir de là. Le ruban ne coûte pas cher, donc on peut improviser, on peut donner des couleurs aux personnages et choisir ce qui convient le mieux. »
Vous aviez déjà travaillé avec Tim Burton pour Mars Attack!. « Quand je l'ai rencontré à l'époque, je pensais que c'était quelqu'un de sombre, mais en réalité il est très chaleureux et drôle, et il adore rire. C'est un projet très personnel pour Tim, je crois qu'il voulait travailler avec des gens avec qui il avait déjà travaillé et qu'il avait appréciés. Et, je crois qu'il voulait qu'on joue chacun trois personnages pour montrer l'étendue de notre talent. »
Le film s'adresse surtout aux enfants... « En fait, le film s'adresse à toute la famille, parce que le public de Tim est si large... Mais oui, le film s'adresse aux enfants; c'est l'histoire d'un petit garçon et de son chien, alors ça n'allait pas être vulgaire. »
Il y a des thématiques qui sont tout de même assez matures, comme la mort. « La mort d'un animal c'est souvent la première fois qu'un enfant doit faire face à la mort. Ça va arriver, c'est inévitable, la mort fait partie de la vie. Je ne suis pas du tout friand des films qui sous-estiment les enfants et qui ne les prennent pas aux sérieux. »
Lors de l'enregistrement le film n'est pas encore tourné. « C'est pour ça que toutes les séances d'enregistrement sont filmées; les gestes que vous faites pourraient inspirer les animateurs. Le personnage pourrait bouger comme vous. L'animation, c'est un travail qui s'étend sur plusieurs mois. Quand on joue un personnage dans un film, il y a un ou deux mois de tournage et après tout est terminé. Dans ce cas-ci, le processus a duré près de deux ans et demi. »
Pour un acteur, quelle est la différence dans la technique? « C'est un muscle différent. Quand un acteur va faire une comédie musicale sur Broadway, par exemple, il utilise un muscle différent que dans un drame. Donc, pour faire les voix de personnages de film d'animation, on utilise d'autres muscles, une autre énergie, puisqu'on n'a que la voix. »
Frankenweenie prend l'affiche ce vendredi à travers le Québec.