Nous avons récemment eu la chance de nous entretenir avec Marc Labrèche, qui prête sa voix à la souris Toupie dans Toupie et Binou, le film.
Bien qu'il n'avait pas interprété le pesonnage depuis une dizaine d'années, il a rapidement retrouvé ses repères. « J'avais l'impression de l'avoir fait hier, parce qu'il a tellement une personnalité affirmée et précise que je ne l'avais pas oublié trop trop. Ça s'est fait tout seul », indique l'acteur.
' Ma préoccupation principale, c'était surtout de ne pas être trop agressant à la longue », indique-t-il. « En passant de petites capsules de cinq minutes à un film d'une heure quinze avec ce ton de voix-là, je ne voulais pas être épuisant pour les parents dans la salle. »
Il ajoute : « Il fallait doser et moduler un peu plus parce que dans les capsules de cinq minutes, il y avait une urgence, un dénouement qui devait arriver rapidement, donc l'énergie de l'histoire n'était pas la même. Là, en étalant sur une heure quinze, ça changeait beaucoup de choses à ce niveau-là, et ça m'aidait à marier les intentions, les intonations et le souffle de tout ça pour ne pas être sur la même note toute la durée du film. »
Toupie représente définitivement un défi pour les cordes vocales du comédien. « Je ne pouvais pas faire plus que quatre heures de studio, parce que la voix est tellement haute perchée et un peu cassée que c'était difficile. Donc, après quatre heures, on remettait au lendemain. D'habitude, on fait des journées complètes de studio. Ça m'est déjà arrivé de faire des 6-8 heures de suite, même en animation, mais là, il fallait que j'étale ça sur plus de jours. »
Une scène du film Toupie et Binou, le film - SPHÈRE FilmsMarc Labrèche avoue apprécier particulièrement le type d'humour de Toupie et Binou. « Il y a un côté absurde qui nous ressemble. Dans l'humour ici, on a adhéré à l'absurde, ce qui n'est pas le cas dans un film américain d'animation où c'est généralement une autre forme d'humour, comme le slapstick. Dans Toupie, il y a du coq à l'âne, du surréalisme, il y a une fantaisie absurde qui nous ressemble et avec laquelle je me sens confortable pour jouer. »
L'acteur applaudit aussi d'autres aspects de la production québécoise. « Je n'avais pas l'impression de juste étirer des petites capsules en film. Je pense que le long métrage a été fait au bon moment, pour les bonnes raisons et avec la bonne approche. »
Il ajoute : « La façon dont ils ont réussi à inclure d'autres personnages dans un univers qui, au départ, était pas mal un monologue, c'est l'une des plus grandes réussites du film, à mon avis. »
Rappelons que le long métrage met entre autre en scène des jumeaux-goélands, une Magnifique Princesse cheval et un génie vache. Voyez des photos ci-dessous.
Toupie et Binou, le film prend l'affiche ce vendredi 11 août.