Le remake du plus gothique que gothique et désormais cultissime The Crow a été en développement pendant tellement longtemps que nous avons pu croire à un certain moment qu'il faudrait nous-mêmes revenir d'entre les morts pour avoir l'opportunité de visionner le résultat final.
Bonne nouvelle pour les fans d'Eric Draven et du roman graphique de James O'Barr : le projet, qui a finalement abouti entre les mains de Rupert Sanders, est présentement en post-production.
Mieux encore : Lionsgate vient tout juste de sécuriser les droits de distribution aux États-Unis pour quelques dizaines de millions de dollars, rapporte le site Deadline, ce jeudi 7 septembre. Une entente qui signifie que le film sera vraisemblablement distribué au Canada par Cineplex Pictures.
Après Pennywise dans le diptyque It, Bill Skarsgård a donc une fois de plus dû recouvrir son visage d'un maquillage blanchâtre, cette fois pour se glisser dans la peau du personnage tragique d'Eric Draven, qui a la chance de revenir à la vie pour venger les meurtres crapuleux dont lui et sa douce moitié ont été victimes. Les traits et le jeu très expressifs de l'acteur devraient définitivement bien servir le protagoniste à l'écran.
Le film mettra également en vedette l'auteure-compositrice-interprète FKA Twigs, Danny Huston, Isabella Wei et David Bowles.
Rupert Sanders était certainement un choix intrigant et pas dépourvu de sens pour enfin mener la production à bon port. Quoique nous puissions en penser, son Snow White and the Huntsman ne manquait définitivement pas de style - ni d'éléments gothiques. De plus, le principal intéressé ne s'était étonnamment pas cassé la gueule - loin de là, même - avec son adaptation pour le moins risquée de Ghost in the Shell.
Au scénario, nous retrouvons Zach Baylin, qui s'est fait la main ces dernières années sur les récits des drames sportifs King Richard, Creed III et Gran Turismo.
Bref, un plus gros point d'interrogation ici...
Si tout va bien, The Crow sortira sur les écrans nord-américains au début de l'année 2024, soit juste à temps pour commémorer le 30e anniversaire du long métrage d'Alex Proyas.
Le film de 1994 est malheureusement connu pour le décès de sa tête d'affiche, Brandon Lee (le fils de Bruce), atteint mortellement par un projectile durant le tournage.
The Crow demeure néanmoins une oeuvre marquante du milieu des années 1990, de par sa noirceur, le caractère sale, décadent et impitoyable de son univers - superbement mis en scène par celui qui nous offrirait quatre ans plus tard le génial Dark City -, et son excellente trame sonore de circonstance, dominée par les pièces « Burn » de The Cure et la magnifique reprise de « Dead Souls » de Joy Division par Nine Inch Nails.