Les films récipiendaires de la Palme d'or ne sont généralement pas des films « faciles ». La vie d'Adèle chapitres 1 & 2 ne fait pas exception à cette règle non écrite... Les plans (très) rapprochés - la caméra est continuellement collée sur le visage des actrices - insufflent un malaise d'emblée aux spectateurs, comme s'il était voyeur, intrus. L'effet est réussi, mais le résultat finit par devenir pesant, même suffocant. Le but escompté, j'en conviens, mais après avoir été ainsi étouffé pendant trois heures, on garde une impression plutôt amère de l'oeuvre, malgré la beauté indéniable de plusieurs scènes et de sa constante puissance.
On parlera probablement longtemps de ces scènes de sexe de 10, 15 et 20 minutes entre deux femmes au sein desquels il n'y a aucune (je dis bien aucune) censure. Ce ne serait pas étonnant que le film soit classé 18 ans et plus/érotisme chez nous par la Régie du cinéma. Comme elles sont nombreuses et qu'elles sont si impudiques et si suggestives, on en vient à se demander si elles sont véritablement utiles. Je crois (et c'est très personnel comme opinion) qu'il n'est pas nécessaire de voir le clitoris de Léa Seydoux pour que l'aspect artistique et l'idée de la femme libérée s'en dégage, mais je suis peut-être beaucoup trop pudique pour les Français...
Je crois (et c'est très personnel comme opinion) qu'il n'est pas nécessaire de voir le clitoris de Léa Seydoux pour que l'aspect artistique et l'idée de la femme libérée s'en dégage, mais je suis peut-être beaucoup trop pudique pour les Français...
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