Chaque année les grands réseaux de télévision - anglophones et francophones - nous bombardent allègrement d'oeuvres bonbons censées nous émouvoir et/ou nous dérider en cette période des Fêtes. Même si plusieurs sont d'un ennui aberrant, certains classiques reviennent chaque année avec le même aplomb et parviennent (étrangement) encore à nous charmer.
Il y a bien sûr le célèbre Christmas Vacation (plus connu au Québec par son titre en français : Le sapin a des boules), qui passe successivement aux trois plus grandes chaînes de télévision du Québec chaque année et qui attire toujours son lot de spectateurs. La comédie familiale, qui a pris l'affiche dans les cinémas en décembre 1989, raconte l'histoire de Clark Grinswold, qui rêve de passer Noël en famille, mais qui, après l'arrivée progressive des invités, finit par regretter son souhait. Miracle on 34th Street, qui a d'abord pris l'affiche dans les cinémas en 1947 et qui a par la suite été refait par la 20th Century Fox en 1994 est également un incontournable du temps des Fêtes. Le film raconte l'histoire d'un vieil homme qui prétend être le vrai Père Noël et qui se fait interner par les autorités qui le croient fou.
It's a Wonderful Life, paru en 1946 et mettant en vedette James Stewart et Donna Reed, est aussi un film culte de cette période de l'année. Le long métrage a été nominé cinq fois aux Oscars et son réalisateur, Frank Capra, a remporté le Golden Globe du meilleur réalisateur en 1947. La comédie française Le père Noël est une ordure est également considérée, comme un classique de Noël. Le film raconte l'histoire de personnages farfelus qui perturbent la soirée de Noël des employés de la ligne SOS détresse-amitié. On ne peut également passer sous le silence les longs métrages Home Alone, qui avait tout de même récolté 285 millions $ au box-office nord-américain lors de sa sortie en 1990, Die Hard, qui fut le premier d'une franchise très lucrative ainsi que The Santa Clause, qui raconte l'histoire d'un père qui, après avoir découvert le corps du Père Noël étendu dans la neige devant sa maison, devient instantanément le nouveau Père Noël.
Le légendaire conte de Charles Dickens, A Christmas Carol, a été mainte fois adapté en long métrage pour le grand et le petit écran. L'oeuvre raconte l'histoire d'un homme aigri et avare qui ne daigne pas partager sa fortune avec les plus démunis. Un soir, trois fantômes viennent le visiter et lui font réaliser la morosité de son existence. L'une des adaptations les plus célèbres est celle de Richard Donner - titrée Scrooged -, parue en 1988 et qui mettait en vedette Bill Murray. Robert Zemeckis a récemment réalisé sa propre version de l'oeuvre, titrée A Christmas Carol. Le film est sorti en DVD sur les tablettes des magasins le mois dernier.
Plusieurs longs métrages parus dans les dix dernières années ont aussi su se tailler une place de choix sur la liste des meilleures oeuvres du temps des Fêtes. On parle entre autres du long métrage britannique Love Actually - l'un des (pour ne pas dire « le ») films chorale les mieux réussies des dernières années -, qui dépeint l'existence de plusieurs personnes au cours des quelques jours précédents la fête de Noël, et de la comédie Elf, réalisée par Jon Favreau, qui raconte l'histoire d'un humain élevé par des lutins qui débarque à New York dans le but de retrouver son père biologique. Le film How the Grinch Stole Christmas, dans lequel Jim Carrey incarne un être acerbe et malveillant qui déteste Noël, est également un choix prisé en ces temps de réjouissance.
Nez Rouge, un film québécois mettant en vedette Patrick Huard et Michèle-Barbara Pelletier, se retrouve aussi sur la longue liste des comédies indispensables en ce temps de l'année. Réalisé par Érik Canuel, le film raconte l'histoire d'une auteur qui doit faire un reportage sur Opération Nez Rouge et qui se retrouve en équipe avec le critique Félix Legendre, qui s'était fait un malin plaisir à détruire son premier ouvrage et lui avait causé bien des tourments par le passé. Elle décide donc de se venger de cet être arrogant et égoïste.
Ces longs métrages, construits généralement dans le but de nous réchauffer le coeur et l'âme, connaissent un succès considérable dans les salles. Four Christmases, une comédie mettant en vedette Reese Witherspoon et Vince Vaughn parue en 2008, a récolté 120 millions $ au box-office nord-américain, une somme non-négligeable pour ce genre de production, alors que Elf, paru le 7 novembre 2003, a cumulé 173 millions $. Malgré leur réputation d'oeuvres faciles, les films de Noël connaissent un succès substantiel qui prouve que les spectateurs recherchent, en cette période de réjouissance, le réconfort et la simplicité, au profit - souvent - de l'intelligence. Est-ce néfaste ou malsain? Pas du tout. Même si on ne tournerait pas le dos à un long métrage brillant, puissant et réalisé avec diplomatie en ce temps des Fêtes, il est parfois plus gratifiant d'écouter (ou de réécouter) un film qui nous parle maladroitement de rédemption, d'espoir et de bonté.
Sur ce, toute l'équipe de Cinoche.com vous remercie pour l'appui et la confiance que vous nous accordez et vous souhaite un temps des Fêtes à l'image des plus beaux films de Noël : rempli d'émotions, de rires et d'agréables frivolités.