Le long métrage d'animation Le petit chaperon rouge : La contre-attaque prend l'affiche dans les salles dès demain. Le film fait suite au film La véritable histoire du petit chaperon rouge, paru dans les salles en janvier 2006 et qui avait récolté 1 409 982 $ en recettes sur le territoire québécois. À travers l'Amérique du Nord, la production états-unienne avait cumulé 51 millions $ au box-office.
Dans cette nouvelle aventure, Rouge, qui vient tout juste de subir une formation de pointe chez les soeurs du capuchon, rassemble son équipe de fiers et valeureux espions pour tenter de sauver les enfants Hansel et Gretel qui ont été capturés par une méchante sorcière.
Les acteurs Karine Vanasse, Pierre Lebeau et Béatrice Picard donnent à nouveau vie aux trois personnages principaux, soit Rouge, le Loup et Grand-mère. Nous les avons rencontrés lors de leur tournée de promotion à Québec.
« L'univers de ce film est vraiment éclaté, ça nous sort de la princesse et du château. Il y a des personnages de conte que l'on connait, mais dans des situations loufoques, différentes. J'aime beaucoup ce genre d'imaginaire où on se permet d'entrer dans l'univers de l'enfant lorsqu'ils s'amusent naïvement avec des figurines; les bons ne sont pas toujours bons et les méchants ne sont pas non plus identifiés uniquement comme méchants », explique la comédienne québécoise Karine Vanasse.
Le doublage est vraiment un métier minutieux, exigeant à de nombreux points de vue. « Effectivement. Je fais du doublage de façons périodique, il y a donc de longs moments où je n'en fais pas, j'ai donc toujours l'impression de recommencer le travail du début. Je suis toujours très impressionnée par le talent de ceux qui font ce métier tous les jours. J'ai autant de respect pour les directeurs de plateau de doublage que pour les excellents réalisateurs avec lesquels j'ai travaillé. Il faut avoir le talent de détecter les finesses dans le jeu, les détails, en plus de posséder une grande rapidité d'exécution. »
Vous avez doublé certaines actrices américaines à plus d'une reprise, comme par exemple Alison Lohman et Isla Fisher... « Isla Fisher est d'ailleurs une actrice que j'adore doubler. J'ai fait le doublage de cette comédienne la première fois dans Wedding Crashers et j'aime beaucoup sa folie, son extraversion. Ce n'est pas des rôles qu'on a l'habitude de me donner en tant que comédienne, alors qu'en doublage je joue souvent la bitch ou l'excentrique. »
Bien que la carrière de Karine Vanasse dans le monde du doublage commence à peine, celle de Béatrice Picard est longue et variée. « J'en fais depuis plus de 25 ans et ce que j'aime particulièrement dans ce métier de doubleur c'est le challenge, les nombreux défis qui s'offrent à nous; les inspirations et les expirations doivent être placées aux bons endroits, le rythme doit être parfait pour que le son marche avec l'image, il faut même parfois se rapprocher du timbre de la voix de l'actrice originale pour conserver la même énergie au sein du récit. »
Les textes du long métrage d'animation ont été traduits exclusivement pour le Québec. « Oui, mais toujours dans un excellent français. Je crois que le fait que ce soit nos expressions, notre parlé, aide les enfants à mieux s'identifier à l'histoire. Lorsque le scénario est traduit en France, il arrive qu'on y retrouve certaines formulations que l'on n'utilise pas chez nous, c'est alors plus difficile de garder l'attention des petits... et des grands. »
Le monde du doublage québécois lutte depuis longtemps pour que les films américains soient toujours traduits chez nous. « C'est une longue lutte de plus de 50 ans que le Québec a entrepris pour tenter de convaincre les dirigeants de faire traduire les productions américaines et étrangères chez nous, mais ça fait partie des choses que le gouvernement ne considère pas comme importantes, c'est juste la culture après tout... », rapporte ironiquement et amèrement Mme Picard.
Les deux grandes comédiennes sont accompagnées cette fois-ci au générique par Pierre Lebeau, qui, de son côté, n'a fait que très peu de doublages au cours de sa carrière. « J'ai fait peu de doublage c'est vrai, mais j'ai beaucoup aimé interpréter le Loup dans les deux films de la franchise Le petit chaperon rouge. J'ai particulièrement apprécié la qualité des dialogues, ils sont savoureux et souvent à double sens. Tout le monde peut donc y trouver son compte. On comprend bien ce que l'on veut comprendre dépendant de l'âge que l'on a. »
« C'est vraiment une oeuvre pour tous dans laquelle on retrouve des personnages de contes populaires dont l'histoire a été souvent tarabiscotée dans le sens où le Loup fait équipe avec son ennemi, Le petit chaperon rouge, et que les trois petits cochons sont des espions malveillants. C'est un univers riche imprégné d'une belle folie. »
Le petit chaperon rouge : La contre-attaque prend l'affiche dans les cinémas dès demain.