Aujourd'hui, j'ai vu deux superbes films au TIFF, ce qui m'a rassuré, je dois l'admettre, puisqu'après The Cobbler et The Equalizer hier, je doutais d'y trouver mon compte cette année. Le premier, Wild de Jean-Marc Vallée, risque fort d'être parmi les finalistes aux Oscars cette année, principalement en raison de l'interprétation sublime de Reese Whiterspoon dans le rôle d'une femme qui décide de marcher pendant trois mois afin de devenir la personne que sa mère, récemment décédée, espérait qu'elle devienne.
Le second film n'est pas en reste puisque The Imitation Game fera aussi certainement partie des meilleures oeuvres de l'année. Benedict Cumberbatch y est extraordinaire. Il interprète le mathématicien homosexuel Alan Turing qui a permis, pendant la Seconde Guerre mondiale, de déchiffrer les messages que s'envoyaient les Allemands grâce à une machine bien spéciale, considérée comme l'ancêtre de l'ordinateur.
Le premier tapis rouge de la journée était celui de Foxcatcher. J'avoue, j'avais très hâte de voir Channing Tatum. Mais, comme je ne suis pas une photographe professionnelle et que donc j'avais oublié de vider ma carte mémoire avant aujourd'hui, eh bien ce qui devait arriver arriva, dès que M. Tatum est sorti de sa limousine, ma caméra affichait ce message : « Carte pleine ». Quand j'ai eu effacé quelques photos inutiles, il était déjà trop tard. J'ai réussi à capter quelques portraits rapides, mais celui que j'attendais le plus est probablement celui que j'ai, finalement, le moins photographié. Évidemment, des gens meurent de faim tous les jours, mon problème est insignifiant, j'en suis consciente, mais il reste qu'une partie de moi rage d'être arrivée à prendre cinquante clichés de Ryan Serhant (cet acteur que personne ne connaît) et seulement deux ou trois de Magic Mike.
Après avoir digéré mon erreur de débutante, je me suis rendue sur le tapis rouge de Wild. Reese Whiterspoon était magnifique dans sa robe noire étincelante et Vallée a su être généreux avec son équipe; il a présenté son fils, qui a un petit rôle dans le film, aux photographes ainsi que son directeur photo, Yves Bélanger.