Quand une personne s'excite trop à propos d'une personnalité ou d'une rencontre quelconque, j'ai l'habitude de dire : « Calme-toi, c'est pas Brad Pitt ». Mais qu'arrive-t-il quand c'est Brad Pitt? À quel point j'ai le droit de m'énerver quand celui que je cite en exemple de paroxysme se trouve devant moi? C'est ce que je me demandais cet après-midi lorsqu'il passait à moins d'un mètre de moi pour assister à la première de 12 Years A Slave. Lui, comme toute l'équipe du film, a été très généreux avec le public. Il a passé plusieurs minutes à signer des autographes et à prendre des photos avec les fans, qui attendaient devant le Princess of Whales Theaters.
Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal ont fait la même chose ce soir avec les centaines de personnes qui s'étaient réunies devant le Elgin Theather pour la première Prisoners (un film extraordinaire si on en croit les collègues québécois et internationaux qui ont eu la chance de le voir). La dernière séance de photos s'est, par contre, plutôt mal déroulée pour moi puisque l'éclairage était mauvais et les paparazzis entassés les uns sur les autres comme des sardines.
Avant mes deux expéditions (le mot est approprié; il faut beaucoup de patience et de volonté pour affronter la nuée de photographes professionnels avec une caméra standard et une taille de schtroumpf comme la mienne) sur les tapis rouges, j'ai assisté aux visionnements du trop conventionnel The Invisible Woman et du très intéressant et troublant Tom à la ferme de Xavier Dolan.
Et avant tout ça, j'étais assise dans la salle du TIFF Light Box pour écouter la conférence de presse de The Fifth Estate. Daniel Brühl fut, au final, le plus intéressant du groupe. Il a entre autres raconté qu'il a eu la chance de parler avec l'homme qu'il interprète, Daniel Domscheit-Berg, à plusieurs reprises, au contraire de Benedict Cumberbatch qui n'a eu aucun contact avec Julian Assange, le militant qu'il incarne à l'écran. Brühl précise que Domscheit-Berg (le film est d'ailleurs inspiré de son livre Inside WikiLeaks: My Time with Julian Assange at the World's Most Dangerous Website) est un vrai activiste et il dit croire dur comme fer à sa totale intégrité. Daniel Brühl a également mentionné que l'informaticien n'était pas très différent de lui, qu'il avait beaucoup de valeurs et d'idéaux semblables aux siens.