L'acteur belge Jean-Claude Van Damme, grande vedette de films d'action dans les années 90, est de passage à Montréal cette fin de semaine dans le cadre de la sortie de The Expendables 2. La star de Universal Soldier, Bloodsport, Street Fighter, Sudden Death et récemment JCVD, a côtoyé sur le plateau d'autres légendes du genre et a même dû en affronter.
« Stallone m'avait téléphoné pour le premier film, mais j'étais trop occupé avec le montage de mon film Soldier, qui va peut-être s'appeler Full Love, et ce n'était pas possible à l'époque. En plus, il n'y avait pas encore une histoire tout à fait finie, mais il avait la même vision. Alors quand j'ai appris que le deuxième se faisait, j'ai demandé aux producteurs et à Stallone si je pouvais jouer le vilain dans le film. »
Vous avez demandé spécifiquement à jouer le méchant? « En tant qu'acteur, je pouvais jouer la bipolarité du métier d'acteur. Comme ça, je peux m'amuser. »
« C'est un film qui est gonflé d'action, où Stallone a pu prendre toutes ces vedettes de cinéma qui ont chacun créé dans leur carrière une spécialité. Il a créé un moment spécial pour chacun dans le film. »
Vous étiez intimidé? « Quand j'avais 17-18 ans, j'avais vu Rocky, Conan, et comme j'ai fait des poids et haltères j'ai fait du karaté et tout ça, ces acteurs-là c'était des idoles. C'est très dur de faire un film avec des gens que j'ai vénérés, et que je vénère encore, et d'être le méchant et de leur dire qu'on veut les tuer. »
« Quand je suis arrivé sur le tournage, j'ai gardé une certaine distance avec eux. Si je parle avec eux le matin au petit déjeuner, au dîner, et qu'après il faut faire des scènes de combats... Je suis resté assez distant. Ils me trouvaient assez étrange. Quand on s'est réunis pour la tournée de promotion, je me suis ouvert comme être humain et ils ont découvert quelqu'un de beaucoup plus chaleureux. »
C'est un film où votre grand combat est à mains nues, malgré toutes les armes... « C'est le style ancien, c'est le style des films d'époque. »
Stallone était-il impliqué dans la réalisation? « Aussi, mais parce qu'il avait Simon West, qui est un très bon réalisateur d'action, il avait le temps d'aller dans sa roulotte, pendant qu'on installe la lumière et les caméras, il avait le temps de s'impliquer dans son scénario, dans son jeu d'acteur. »
Comment vous a-t-il dirigé? « Moi? C'est facile, je lui ai demandé ce qu'il voulait de moi, quel type de méchant il voulait. Il m'a dit : « Je veux un méchant, méchant. », alors je lui ai demandé s'il voulait un méchant véridique ou un méchant amusant. Il voulait un vrai méchant. Son personnage et le mien, nous avons un code d'honneur, le mien est le mauvais côté et le sien le bon côté. Je suis le type de méchant qui aime l'argent. »
« C'était un méchant très simple, mais je le jouais réellement. Quand je me suis vu à l'écran pour la première fois, je ne me suis pas reconnu. Il faut des semaines pour abandonner l'enveloppe JCVD et devenir quelqu'un d'autre, mais parce que l'intérieur est si différent et si bien fabriqué, le visage change. »
The Expendables 2 prend l'affiche aujourd'hui à travers le Québec.