Nous avons eu la chance de nous entretenir avec l'acteur principal du film 1991, Jean-Carl Boucher, ainsi que le réalisateur, Ricardo Trogi, dans le cadre de la tournée de promotion du long métrage. Ces derniers nous ont donné plusieurs informations intéressantes concernant l'envers du décor.
- Tournage de nuit mémorable
Quelques tableaux dans la ville de Rome, qui décrivent les moments que le personnage a passés à découvrir la ville italienne, ont été filmés au cours de la même nuit. Il s'agit du souvenir de tournage le plus mémorable de Jean-Carl Boucher.
« D'habitude, un tournage, c'est très assis. D'avoir une aussi grosse équipe qui se suit dans une virée folle à travers Rome et de terminer tout ça à 4 h du matin dans un restaurant, c'était génial », raconte-t-il.
- Trame sonore
Ricardo Trogi est reconnu pour investir une bonne partie de son budget dans la trame sonore de ses films. Cette fois, c'est une somme entre 150 000 $ et 200 000 $ qui a été dédiée à la musique. On peut notamment entendre dans 1991 les pièces « Move This » de Technotronic, « 99 Luftballons » de Nena, « Like A Rolling Stone » de Bob Dylan et « It Must Have Been Love » de Roxette.
Malgré tous ses classiques des années 90 qui se trouvent dans son film, le réalisateur aurait voulu qu'un autre y figure, mais la détentrice des droits a refusé de les céder.
« J'avais besoin d'une chanson de Mylène Farmer », explique le réalisateur, « mais pour elle c'était impossible. Comme c'est une Québécoise à la base, j'ai essayé d'aller chercher sa fibre nationaliste, mais non, elle n'en avait rien à faire. »
Mentionnons que Mylène Farmer est l'interprète de la célèbre pièce « Désenchantée », sortie en mars 1991.
- La vraie « Marie-Ève Bernard »
Évidemment, le nom de la conquête de Ricardo en 1991 a été modifié. La femme en question assistera à la première du film de Montréal, le lundi 23 juillet prochain à la Place des Arts.
C'est la comédienne Juliette Gosselin qui interprète la dulcinée de Trogi dans le film.
- Alexandre Nachi, l'Européen québécois
L'équipe ignorait au départ si elle voulait engager un Européen dans le rôle du bohème Arturo. Jean-Carl Boucher nous raconte que c'est la directrice de casting qui a vu le comédien québécois dans son audition au Théâtre de Quat'Sous peu avant le début du tournage. « Il ne jouait pas de guitare avant de faire le film, alors arrivé là-bas, nous deux, on s'est promené dans la ville et on s'assoyait dans les places publiques et il apprenait à jouer ainsi. »
Sur le plateau du film 1991 - Cinoche.com/Sylvain Légaré
- Scènes supprimées
- Une mère comme dans la vraie vie
Lorsqu'on demande à Ricardo si sa mère ressemble à celle dépeinte par Sandrine Bisson dans son film, le cinéaste n'a pas d'hésitation : « Hélas, oui ». « Elle assume pleinement, donc ça n'a jamais été un problème. Elle, tant que les gens rient, c'est parfait. »
Cette dernière était d'ailleurs présente lors de la grande première du film à Québec ce lundi. Elle s'est présentée au public avec une fierté non dissimulée. Voyez ici une vidéo fantastique de la maman en question qui interrompt un bulletin de nouvelles pour saluer son fiston.
- Un Ricardo moins « boute-en-train »
L'acteur Jean-Carl Boucher nous mentionne que l'aspect plus « boute-en-train » du vrai Ricardo Trogi est moins présent à l'écran. « Dans la vie, Ricardo est capable de partir dans des délires de fou, mais on le voit moins faire ça dans les films. C'est plus le côté observateur qui est dépeint. Il subit les choses. […] C'est davantage dans la narration qu'on sent l'aspect cabotin de Ricardo. »
- Une suite à 1991?
Ricardo Trogi n'a pas fermé la porte complètement à produire une autre suite à ses films. « Ça peut arriver que je fasse autre chose. Je ne ferme pas la porte. Je n'ai pas de projets fixes. J'ai des petites idées, si ça se développe, "fine", sinon ce n'est pas plus grave que ça… », explique le cinéaste.
1991 prendra l'affiche dans les salles québécoises ce mercredi 25 juillet.