Lors de la tournée de promotion du film Les 3 p'tits cochons 2, nous avons rencontré les acteurs Guillaume Lemay-Thivierge et Paul Doucet qui ont nous parlé de cette deuxième expérience dans les rôles des frères Christian et Rémi.
Scénario
Les deux comédiens ont été impliqués dans le projet depuis ses premiers balbutiements. « On a fait partie du processus. On a lu plusieurs versions du scénario avant que celui-ci soit envoyé aux institutions », nous explique Paul Doucet.
Le scénario a-t-il beaucoup changé au cours des années? « Oui, beaucoup. Les auteurs avaient d'abord pensé que le personnage de Rémi serait plus présent dans le nouveau film. Le 3 p'tits cochons, c'était plus Guillaume, dans Filière 13, on était pas mal autour du drame de Claude, dans le prochain film, ils voulaient travailler plus sur moi », continue-t-il. « La chose a par contre muté au cours des années. Ils ne voulaient pas que ce soit trop déséquilibré. »
Guillaume Lemay-Thivierge précise, de son côté, que les acteurs ont pu intervenir dans l'écrire des textes et donner leur opinion. « On connaissait nos personnages, alors on pouvait avoir une opinion sur leur évolution. D'ailleurs on a été très bien reçu dans le processus. »
Scène coupée
Il y a souvent des scènes qui passent sous le bistouri au montage. Ce fut le cas d'une séquence mettant en scène le personnage de Rémi. Paul Doucet nous raconte : « J'avais travaillé très fort pour apprendre le mandarin, parce qu'il y avait une scène au tout début du film où je devais parler cette langue. C'était quand je partais de Shaingaï. J'arrivais à Montréal, on m'installait dans ma Bentley. On voulait montrer Rémi comme le « King of the World ». »
« Et là, il arrive dans l'ancienne maison où ils habitaient avant, et c'est des Chinois qui y vivent. Il entre et il leur demande de leur louer la maison telle date. Il leur raconte qu'il habitait ici, que sa mère habitait ici et qu'il veut organiser une cérémonie pour souligner les 5 ans de son décès. Le propriétaire dit « non, c'est le mariage de ma fille ». Et là, emballé de la nouvelle, Rémi commence à parler mandarin. Il charme le propriétaire et son épouse. J'avais travaillé fort là-dessus. On l'a coupé parce que c'était trop long. Ce qui était important c'était de rentrer dans le vif du sujet. »
Précisons que dans la version finale du film, on voit Rémi quitter Shaingaï puis arriver directement chez lui à Montréal, où sa femme l’attend de pied ferme, voulant lui montrer des photos de lui la trompant avec une femme asiatique.
« PAN »
Ce nouveau film s'intéresse à la notion de la « pansexualité ». L'acteur nous raconter comment ce mot a fait son entrée dans le film. « Ça vient du casting du jeune [Maxime Lepage]. Parce que le réalisateur trouvait que le jeune était jeune. L'acteur était bon, mais très jeune. La dimension que Jean-François a amenée c'est ça, la pansexualité. Les jeunes ont une façon de se décrire qui est moderne, qui est nouvelle, qui leur appartient, et qui pour nous ne veut absolument rien dire. Ils ont des nouveaux codes, de nouvelles façons de se décrire. Il y aune sophistication de ce qu'est la sexualité. Il a décrit ça comme était l'amour de l'autre, l'amour de l'être. »
Nudité
La plupart des personnages principaux apparaissent, à un moment ou à un autre, peu vêtu. Guillaume Lemay-Thivierge est probablement celui qui apparaît le plus souvent sans vêtements... ou très peu. On lui a demandé comment a-t-il vécu cette expérience exhibitionniste : « J'étais content de le faire après Nitro, parce que Nitro m'avait donné un gros entraînement physique. Ce qui fait que j'avais la shape pour passer tout ce temps-là tout nu. Parce que, veux veux pas, tu te juges. Mais là j'avais le body le plus ferme que j'étais capable d'avoir à cause de mon entraînement, et mon régime extrêmement sévère. C'était le bon timing pour faire ce genre de scènes là. »
« Les scènes s'y prêtent bien, je trouve que ça sert le film, c'est drôle, c'est bien amené, je trouve pas ça trop gratuit. Et c'est à notre tour les gars de se foutre à poil alors que les filles l'ont fait tellement dans toutes sortes de projets, alors on assume et on le fait. »
« Quand tu fais une scène de nudité, c'est gênant à faire, tu n'es pas à l'aise, mais la chance que j'ai, c'est que je joue Ladies' Night, on fête la 700e, et je me suis tellement mis à poil dans ce show-là qu'à moment donné tu te dis que tu as eu tout le réchauffement nécessaire. Ça m'a aidé à être confortable dans mon côté exhibitionniste. »
Les 3 p'tits cochons 2 sera présenté sur 88 écrans à travers le Québec.