Gravity est incroyable. Angoissant et émotivement poignant, il nous tient sur le bout de notre siège du début à la fin et parvient même à nous faire pleurer à certains moments (j'ai versé quelques larmes, je l'avoue). Il ne serait pas étonnant que le long métrage se retrouve en lice pour le meilleur film aux Oscars l'an prochain. Le réalisateur pourrait aussi se retrouver en nomination, tout comme l'actrice Sandra Bullock, qui est tout simplement stupéfiante dans le rôle d'une ingénieure qui est envoyée dans l'espace pour réparer un satellite et se retrouve, avec l'équipe de la navette, prisonnière d'une pluie de débris qui détruit tout sur son passage.
La caméra d'Alfonso Cuarón arrive à nous transporter dans la peau de la protagoniste, nous faire comprendre sa peur et la détresse de cette femme, prisonnière de l'infini. Le film ne contient aucun temps mort. Les évènements (ou devrait-on dire les catastrophes) s'enchaînent sans fin et forcent toujours l'héroïne à se dépasser. Un long métrage mettant en scène une seule personne, une seule actrice, peut rapidement devenir pénible, mais Gravity relève le défi de digne façon.
Évidemment, Gravity est aussi une suite d'évènements improbables (quoique des astronautes ont dû travailler sur le projet pour le rendre réaliste, mais pour des yeux de néophytes plusieurs situations nous paraissent invraisemblables), mais Cuarón arrive à nous faire oublier l'improbabilité de la chose grâce à une tension continue et une histoire touchante.