Pour une deuxième année consécutive, Noovo présentait le Gala Québec Cinéma à la suite de douze mois où qualité et succès populaire ont une fois de plus été au rendez-vous pour le cinéma québécois.
À l'animation, Phil Roy succédait à Jay Du Temple, qui avait su relever haut la main le défi de taille qui l'attendait en reprenant les rênes d'une cérémonie de remises de prix qui traînait jusqu'alors la réputation d'être ronflante et plutôt « cheap ».
Le nouveau venu s'est à son tour fort bien tiré d'affaire en incorporant son style et sa signature à la soirée dès son numéro d'ouverture, au cours duquel il fut notamment question de l'expérience client un peu trop poussée à l'extrême par certaines salles de cinéma, et du caractère très émoustillant du long métrage Simple comme Sylvain.
L'animateur et humoriste a également offert un numéro digne de Shakespeare (ou presque) avec son bon ami Pier-Luc Funk au moment de remettre l'Iris du meilleur scénario. Pour ce dernier, il s'agissait également d'une bonne façon de s'assurer que Denis Villeneuve soit bien au fait de son existence.
Visiblement nerveux, Phil Roy s'est toutefois un peu enfargé dans ses mots au moment de présenter l'Iris hommage au réalisateur québécois, ce qui n'a néanmoins pas teinté le moment touchant qui allait suivre.
Au rythme de la pièce « To Build a Home » de Patrick Watson, Hans Zimmer, Timothée Chalamet, Pascale Bussières, Karine Vanasse, Alexis Martin et Rémy Girard se sont succédé pour accompagner la conjointe et les progénitures du cinéaste dans une vidéo rendant hommage à la grande carrière de ce dernier.
Un hommage qui a évidemment beaucoup touché le réalisateur de Dune et Incendies.
Nous accordons aussi des points pour le moment cocasse où Phil Roy a relevé certains crédits insolites des génériques des films nommés cette année. Une idée n'étant pas sans rappeler les remerciements de pochettes de Louis-José Houde au gala de l'ADISQ, mais qui a su atteindre la cible avec autant d'efficacité.
Et qui de mieux que Marc Labrèche pour nous entretenir sur le métier d'acteur ou, comme ce dernier nous l'a si bien expliqué, ce talent qui permet à Véronique Cloutier d'incarner Véronique Cloutier dans Le cyclone de Noël?
Ses taquineries réservées à la productrice Denise Robert, ainsi qu'au « regard mort en dedans » du chef conservateur Pierre Poilievre étaient aussi particulièrement savoureuses.
La toujours élégante Mona De Grenoble est ensuite venue remettre le prix du Meilleur documentaire à Kite Zo A (Laisse les os) après avoir livré un numéro qui n'a pas semblé atteindre la cible autant qu'espéré auprès du public présent dans la salle.
Au final, ce sont les films Vampire humaniste cherche suicidaire consentant et Richelieu qui sont ressortis grands gagnants de cette 26e édition, tandis que la comédie musicale Nos belles-soeurs est repartie avec le Prix Michel-Côté.
Voyez les photos des gagnants dans notre galerie au bas de la page. Et voyez les photos du tapis rouge ici.
VOUS POUVEZ DÉCOUVRIR LA LISTE COMPLÈTE DES GAGNANTS CI-DESSOUS :
MEILLEUR FILM
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant
MEILLEUR PREMIER FILM
Ariane Louis-Seize - Vampire humaniste cherche suicidaire consentant
MEILLEURE RÉALISATION
Monia Chokri - Simple comme Sylvain
MEILLEUR SCÉNARIO
Ariane Louis-Seize, Christine Doyon - Vampire humaniste cherche suicidaire consentant
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE (PREMIER RÔLE)
Ariane Castellanos - Richelieu
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE (PREMIER RÔLE)
Théodore Pellerin - Solo
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE (RÔLE DE SOUTIEN)
Sandrine Bisson - 1995
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE (RÔLE DE SOUTIEN)
Marc-André Grondin - Richelieu
RÉVÉLATION DE L'ANNÉE
Ariane Castellanos - Richelieu
MEILLEUR DOCUMENTAIRE
Kite Zo A (Laisse les os)
PRIX MICHEL-CÔTÉ (PRIX DU PUBLIC)
Nos belles-soeurs
IRIS HOMMAGE
Denis Villeneuve