Aujourd'hui au FNC : Uvanga, de Marie-Hélène Cousineau et Madeline Piujq Ivalu, est présenté à 13h à Excentris, alors que Stray Dogs, du réalisateur Ming Liang Tsai, est présenté à 15h au cinéma Impérial. Le film, qui a remporté le Grand Prix du jury à Venise cette année, se déroule sous la pluie, à Taipei, alors qu'un père de famille, ses deux enfants, et son épouse déambulent dans la ville, chacun de leur côté.
De notre côté, on verra plutôt La jalouise, de Philippe Garrel, à compter de 18h à l'Impérial. Tout de suite après, le FNC présente The Husband, de Bruce McDonald (Pontypool, This Movie is Broken), qui raconte le désarroi d'un homme qui doit élever seul son fils le temps que sa femme purge une peine de prison pour avoir couché avec un élève âgé de 14 ans.
Hier, on a pu voir Une vie pour deux, de Luc Bourdon et Alice Ronfard, qui s'amorce sur fascinante et anachronique entrevue menée par Bernard Pivot avec Marie Cardinal, l'auteure du roman qui deviendra la pièce jouée pour la caméra par Violette Chauveau, Jean-François Casabonne et Evelyne de la Chenelière. Le texte est magnifique et on entre pleinement dans le récit, malgré le décalage entre le gros plan au cinéma et le jeu théâtral. Mais la poésie du texte ressort, et ce film, finalement, est très beau.
La projection d'Au nom du fils, du Belge Vincent Lannoo, risque de faire jaser. Le réalisateur s'amuse à ridiculiser l'Église et ses serviteurs avec un humour parfois gros, mais qui trouve le ton juste par la surenchère et le traitement digne d'un James Bond. On rit, on est choqué, bouleversé, car le film, qui évoque l'idée de sacré, n'hésite pas à franchir les limites « sacrées » qui sauve habituellement la vie des enfants dans les films. Une expérience vraiment inédite.
Finalement, le documentaire Secondaire V, de Guillaume Sylvestre, s'est avéré une autre belle surprise. Le portrait, près d'étudiants, les présente comme des jeunes adultes allumés, drôles, naïfs, juvéniles et engagés tout à la fois. Ce sont plutôt les professeurs, dans cette histoire, qui sont démunis face à eux et leur répartie. Et il est parfois assez déstabilisant de voir les bêtises qu'on peut leur enseigner...
À demain!