Depuis quelques années, le FNC propose à des réalisateurs et artistes de partout de réaliser de courtes « cartes blanches », qui sont présentées avant les films lors des différentes projections. Cette année, Sophie Goyette, l'Agence Triptyque, Chloé Robichaud, Olivier Godin et Mariana Gaivão réalisent ces courts films, qui durent entre 1m38 et 6m28 et qui abordent toutes sortes de sujets, de toutes les façons.
Pas toujours de façon narrative, d'ailleurs. Celle de Sophie Goyette, par exemple, intitulée La fragilité du verre, inspire plutôt des impressions : vertige, vitesse, abandon. Un regard à la caméra soutenu et intense vient - par deux fois - renverser le statut de l'observateur dans ce petit film véritablement signé.
Idem pour Olivie Godin, qui propose avec Plantain un court film proposant une suite d'images éphémères qui se tiennent entre le cinéma narratif et expérimental; s'il y a une histoire ici, elle est à saisir, mais tout comme le sont aussi d'ailleurs les émotions qui découlent de ces associations d'images. Assez agréable à voir.
La carte blanche de Chloé Robichaud, intitulée Les Best, est mignonne, tout au plus. Rapide clin d'oeil, comme celle de l'Agence Triptyque, La cité idéale. Aucune des deux ne permet de s'imprégner de la signature des auteurs, ni ne permettent d'ailleurs de saisir pleinement le potentiel de ces cartes blanches réalisées - on le suppose - en complète liberté. Il doit bien y avoir quelque chose à dire dans un tel contexte.
Finalement, la carte blanche de Mariana Gaivão, First Light, qui pourrait bien saluer Béla Tarr au passage, est magnifiquement filmée, mais aussi limitée au niveau du sens, mais qui laisse toute de même une forte impression.
Sinon, le FNC organise un projection commenté de Vic + Flo ont vu un ours avec le réalisateur Denis Côté, qui débutera à 17h au Cinéma du Parc.
Finalement, dernière chance de voir Gerontophilia de Bruce LaBruce, dont la projection est prévue dès 21h au Cinéma Excentris.