Il y a de ces découvertes que l'on est fier d'avoir fait. Pride est définitivement ma fierté (le jeu de mots est tout à fait involontaire) de la semaine. Vu ce soir au Festival du Film de la ville de Québec, où le film est en compétition officielle, la comédie britannique a de quoi dérider même les plus grincheux. Le film rappelle un peu l'humour de notre Grande séduction; un petit village confronté à une situation difficile qui voit leur quotidien transformé par l'arrivée d'intrus(es).
L'histoire se déroule au milieu des années 1980 alors que Margaret Thatcher était au pouvoir en Grande-Bretagne. Un groupe d'activistes gais et lesbiennes décident de soutenir les mineurs grévistes en amassant des fonds pour venir en aide à leurs familles. Quand un petit village au fond des pays de Galles leur demande de venir en personne les rencontrer, ils embarquent dans leur fourgonnette et traversent l'Angleterre. Ils sont alors confrontés à des gens renfrognés et très peu emphatiques. Ayant tous deux une cause à défendre, les homosexuels et les mineurs devront apprendre à collaborer et à se respecter mutuellement.
Le long métrage s'intéresse aux préjugés. À l'époque où se déroule l'histoire du film, les gais et lesbiennes étaient considérés par beaucoup comme des marginaux et des inadaptés. Le sujet n'en est pas un facile à traiter, mais c'est par le couvert de l'humour que l'on passe les messages les plus délicats. Juste l'idée d'opposer des mineurs à un groupe de jeunes homosexuels libérés et déjantés avait quelque chose de charmant qui suggérait un film génial, mais comme nous l'avons trop souvent vu dans le passé, une bonne idée ne donne pas toujours un grand film. Pride a donc beaucoup de mérites, et en premier lieu celui de nous divertir et d'égayer notre grisaille automnale.