À Rouyn-Noranda, on attendait avec impatience la première mondiale de Trou Story, plus récente collaboration entre Richard Desjardins et Robert Monderie qui s'intéresse à l'histoire des mines dans le nord du Québec et de l'Ontario. Après une mise en contexte historique du développement minier au début du 20e siècle, le film s'intéresse au cas particulier de la pollution et de la mine à ciel ouvert de Malartic.
La projection s'est avérée mouvementée alors que de nombreux directeurs de mines étaient présents. Les spectateurs n'ont pas hésité à commenter la prise de position claire de Desjardins, qui assure la narration du film, tout au long de la projection. Si on a remarqué quelques raccourcis et un certain sensationnalisme, cela n'a pas semblé refroidir la foule qui a offert aux réalisateurs une ovation monstre de plusieurs minutes suite au film. Il faut dire que certains élus et intervenants, dont le maire de Malartic André Vezeau, étaient présents. Le film prendra l'affiche le 4 novembre.
Tout juste avant, on a pu voir le premier long métrage d'Yves Sioui Durand, Mesnak, aussi présenté en première mondiale. Le film est en quelque sorte une saison complète de Virginie résumée en 90 minutes; l'abondance de sujets sociaux abordés nuit grandement à l'installation d'une trame narrative crédible, d'autant que les acteurs n'ont pas tous le même naturel. Certaines situations frisent carrément le burlesque et les personnages sont souvent peu crédibles. Dommage, car le réalisateur est parvenu à créer des moments simples de beauté. Le scénario n'est tout simplement pas à la hauteur. Le film prendra l'affiche le 17 février 2012.
Aujourd'hui, les festivaliers pourront voir une sélection de courts métrages et le film vénézuélien Hermano au Théâtre du cuivre dès 13h.
En soirée, on présentera L'homme qui voulait vivre sa vie et Tout ce que j'aime, un film polonais qui se déroule en 1981, à l'aube des révolutions sociales en Pologne.
À demain!