De bien des façons, Eternals, le nouveau film des studios Marvel réalisé par la cinéaste oscarisée Chloé Zhao, cherche à s'imposer comme une déclaration d'intentions pour l'avenir du Marvel Cinematic Universe.
Après plusieurs mois d'incertitude au cours desquels le plan de match a dû être complètement repensé, la phase 4 du MCU a officiellement pris son envol avec la sortie de Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings, et se poursuit à présent avec une oeuvre servant ultimement de pont entre la Saga de l'infini et ce qui suivra au cours des années à venir.
Eternals est certainement un film très ambitieux, qui vise d'abord et avant tout à faire savoir aux fans que, même après quelque 25 films, ceux-ci n'ont encore rien vu.
« Ce fut une nouvelle étape très spéciale pour nous », a souligné d'emblée le président de Marvel Studios, Kevin Feige lors d'un point de presse tenu à la mi-octobre.
« Nous voulions effectuer un virage audacieux en spécifiant que vous ne connaissez pas tout de cet univers, et qu'il y avait notamment dix héros spectaculaires que vous n'aviez pas encore rencontrés, et qui étaient pourtant là depuis le début. »
Une scène du film Eternals - Walt Disney Pictures CanadaChloé Zhao apporte certainement une touche particulière au projet, qui a sa propre signature visuelle, son propre rythme et ses propres préoccupations.
Au départ, la réalisatrice de Nomadland avait d'ailleurs présenté sa vision du projet par l'entremise d'un poème de William Blake.
« Dans ce poème, Blake essayait de faire comprendre que vous pouvez voir la beauté infinie et les significations du cosmos dans les plus petites choses. La vision du film était de mettre en place, puis de capturer cette échelle. Quelque chose d'aussi grand que la création du soleil et d'aussi intime que les murmures des amoureux », a-t-elle expliqué.
Eternals tente également de pousser à sa façon l'idée de complémentarité entre chacun des protagonistes, chacun possédant des capacités uniques lui donnant un rôle bien spécifique à jouer au sein du groupe, même si certaines sont moins tape-à-l'oeil que d'autres.
« Sersi est une superhéroïne, mais ses pouvoirs ne sont pas les plus extravagants. Elle n'est pas la meilleure combattante, mais elle a de l'empathie, et une réelle affinité pour l'humanité et la Terre. C'est un esprit libre », a notamment relevé Gemma Chan au sujet de son personnage.
Une scène du film Eternals - Walt Disney Pictures CanadaLe long métrage est évidemment porteur de messages et empreint d'optimisme, mais la production tenait visiblement à prêcher par l'exemple à certains égards, en particulier en ce qui a trait à l'ouverture sur le monde, et à la représentation de la diversité culturelle, corporelle, sexuelle, physique et de genre.
« La diversité de la distribution et de cette équipe est quelque chose dont nous parlons beaucoup. Mais la façon dont Chloé l'a abordée était très intéressante. Ce n'était pas pour prendre position, mais plutôt pour indiquer que c'est ainsi que les choses auraient dû être depuis le début », a souligné le comédien Kumail Nanjiani.
« La seule chose que j'espère que tout le monde retiendra de ce film, c'est que le coeur de l'humanité vaut toujours la peine d'être sauvé, et nous pouvons toujours nous lier, réparer, et faire tout ce dont nous avons besoin par amour. Et c'est ce que Chloé a montré », a justement expliqué l'interprète de Phastos Brian Tyree Henry.
Eternals prend l'affiche partout au Québec le vendredi 5 novembre.