Le drame sportif québécois Les Pee-Wee : L'hiver qui a changé ma vie prend l'affiche dans les cinémas dès ce vendredi 21 décembre. Le long métrage, qui a été converti en 3D en post-production, raconte l'histoire de Janeau Trudel, un jeune garçon qui déménage dans une nouvelle ville avec son père suite à la mort de sa mère. Il se joint alors à l'équipe de hockey mineur de sa région et participe au prestigieux tournoi Pee-Wee de Québec.
Les Pee-Wee : L'hiver qui a changé ma vie est le premier film québécois en 3D. « Lorsque je suis embarqué dans le projet, on devait faire un film traditionnel et environ un an après, alors que nous étions en processus de développement, Christian Larouche est arrivé avec cette idée-là de 3D et nous avons décidé de plonger », explique le réalisateur Éric Tessier. « Il y avait deux options possibles; tourner avec des caméras 3D ou faire la conversion en post-production. Comme la technologie est encore en développement, que le savoir-faire ne court pas les rues, que les équipements sont lourds, compliqués à utiliser et demandent extrêmement de temps - changer une lentille peut prendre 20 minutes - nous avons décidé de tourner le film en 2D et de faire la conversion par la suite. »
« Le fait que le film soit en 3D a grandement influencé ma réalisation. En 3D, pour que ce soit beau, il faut être proche des gens, proche des comédiens. Le 3D disparaît au-delà de 100 mètres, alors il fallait trouver une façon de la rendre efficace. C'est pourquoi nous sommes souvent sur la glace avec les joueurs. Dans des discussions, il y a peu d'amorces parce qu'en 3D, ça ne sert à rien. C'est un langage de 2D. Ça également influencé le choix les locations, la manière de traiter l'action, c'est toujours le plus possible en profondeur, donc ça vraiment dicté l'esthétique du film. »
On ne travaille pas de la même façon avec un groupe de jeunes qu'avec des comédiens professionnels adultes. « Heureusement, ce ne sont pas des enfants non plus, ce sont tous des jeunes qui ont de l'expérience devant une caméra. Pour m'aider sur le plateau, j'avais une fille qui s'appelait Félix Ross qui est extraordinaire. Elle a travaillé à la mise en scène avec moi. Elle donnait des conseils aux jeunes, elle les tenait toujours allumés parce que c'est beaucoup une question d'énergie, l'importance de garder le focus. »
Les jeunes ont vraiment une belle chimie ensemble, ils se complètent bien. « Oui, nous avons beaucoup travaillé à ce qu'ils soient une équipe, un tout. Les jeunes étaient les éléments les plus importants de la distribution. Nous avons de gros noms au générique, comme Claude Legault ou Guy Nadon, mais ils ne sont pas à l'avant-plan. Nous avons choisi les jeunes et ensuite les adultes s'y sont greffés. On ne pouvait pas, par exemple, choisir le père de Janeau avant de voir à quoi il ressemblerait. »
L'interprète de Janeau, Antoine Pilon, se dit pour sa part choyé d'avoir eu la chance de travailler avec des jeunes de son âge. « Ce qui était génial c'est que nous avions vraiment l'impression d'une vraie chambre de hockey. Tous les matins, on entrait dans la chambre, on mettait notre équipement, on niaisait, on travaillait, on mangeait, on était continuellement ensemble. C'est probablement ce qui a contribué à créer des liens aussi forts et une chimie palpable à l'écran. »
Jouais-tu au hockey avant d'entreprendre le tournage de Pee-Wee? « Je jouais un peu sur la patinoire près de chez moi avec des amis, mais je n'avais jamais joué dans une équipe. Nous avons eu, chaque comédien, une évaluation de patin avant le tournage du film. Nous étions tellement pathétiques, c'était difficile à croire que c'était ce groupe de jeunes là qui allait faire le film Pee-Wee. »
« Nous avons eu droit à deux mois d'entrainement de patin avec un patineur artistique professionnel pour qu'il nous apprenne la base du patin. Nous avons eu également un petit cours avec Gaston Thérien d'une heure et demie. Il nous a appris par exemple comment faire des slap shot, des tirs du poignet, etc. »
« Toutes les parties étaient chorégraphiées au quart de tour et nos doublures les connaissaient par coeur. Nous les observions faire et nous tentions par la suite de reproduire la même chose. Souvent, je le faisais sans puck parce que je la perdais en chemin. Ils essayaient, le plus possible, de mettre les comédiens sur la glace plutôt que les doublures, mais si nous n'étions pas capables, ils laissaient faire notre double. Il y avait au-dessus de 200 jeux différents. »
Les Pee-Wee : L'hiver qui a changé ma vie prend l'affiche en format conventionnel et 3D dès ce vendredi.