Dans le cadre de la sortie du film La cordonnière, nous avons rencontré le réalisateur François Bouvier ainsi que l'actrice principale Rose-Marie Perreault, qui nous ont raconté des anecdotes sur le tournage du long métrage, inspiré des romans de Pauline Gill.
1 - Réalité vs fiction
D'abord, il faut savoir que Victoire Du Sault, la première couturière du Québec, a réellement existé, mais que la fiction s'est librement invitée dans le récit qu'on brosse à l'écran.
« Ce n'était pas l'intention de Sylvain Guy et ce n'est pas celle du film non plus de raconter l'histoire de cette pionnière. Ça fait partie du caractère du personnage, mais ce n'est pas ça qu'on raconte. On ne raconte pas son itinéraire de femme d'affaires, d'entrepreneuse. On l'installe au début, mais on s'intéresse davantage à son histoire d'amour », indique le réalisateur.
Les Films Opale2 - Les maquillages, une deuxième peau
Plusieurs acteurs, dont Élise Guilbault, Jeff Boudreault et Anick Lemay, ont subi des transformations physiques épatantes grâce aux maquillages et aux prothèses.
Voyez le résultat sur l'image ci-dessous.
« Ça fait partie de l'intégration du personnage par les acteurs. Grâce aux maquillages, aux costumes et aux coiffures, ils font entrer le personnage dans leur peau », précise François Bouvier.
Les Films Opale3 - Des figurants « d'époque »
Pour un film d'époque, trouver des figurants est plus difficile qu'on le pense, nous rappelle le réalisateur.
« Quand on fait un film contemporain, on dit aux figurants : "Venez et apportez vos propres vêtements". Nous, on ne pouvait pas faire ça. La direction artistique est allée chercher des vêtements d'époque dans un costumier à New York ou Toronto pour ne pas avoir à confectionner des pièces uniques. Alors, on trouvait les vêtements et après on dénichait des figurants qui rentraient dans les vêtements. »
Les Films Opale4 - Cette scène magnifique n'est plus
François Bouvier a dû couper au montage une scène grandiose.
« C'est une des premières scènes que nous avons tournées, une des scènes les plus compliquées à faire. Victoire Dufresne qui monte l'escalier du château familial et arrive dans une réunion. Elle est avec ses deux fils, son mari et des notables dans une grande pièce extraordinaire », décrit-il.
« On parlait d'une chose qui ne revient jamais dans le film. Ses garçons vendaient le projet d'un jardin, un casino et un hippodrome. C'était une longue scène et un plan-séquence d'à peu près trois minutes. Le décor était magnifique, le plan était magnifique, mais ça n'avait pas d'affaire dans le film », avoue le cinéaste.
Les Films Opale5 - La doublure de Rose-Marie
C'est lors d'une scène d'incendie la nuit que l'actrice principale Rose-Marie Perreault a été doublée par une cascadeuse, la même qui avait été sa doublure dans la série Le monstre.
« La scène en question, c'est presqu'un plan-séquence, donc la caméra n'arrête jamais de tourner sauf à un moment, où il y a un cheval paniqué qui se cabre. [La cascadeuse et moi], on changeait de place vite vite. C'était comme une chorégraphie réglée au quart de tour. J'ai beaucoup aimé tourner ça », indique la comédienne.
Les Films Opale6 - Femmes inspirantes
Sans avoir d'inspirations en particulier pour son personnage, Rose-Marie Perreault précise qu'elle a fait des lectures particulières durant le tournage.
« J'avais fait de petites recherches sur l'époque. Comment c'était Montréal dans les années 1800? Et, je me suis dit que j'allais lire des autrices d'époque. Donc, pendant qu'on tournait, je lisais Charlotte et Emily Brontë, les poèmes d'Emily Dickinson, qui sont tous à peu près de la même période. Un peu pour m'imprégner de ce que ça pouvait être d'être une femme à cette époque-là. »
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