Avant même la première projection, juste après avoir visionné la bande-annonce de Dallas Buyers Club, on parlait déjà d'une possible nomination de Matthew McConaughey aux Oscars, et on n'avait pas tort. McConaughey est incroyable dans le rôle d'un homme du Texas qui apprend qu'il a le SIDA et qu'il ne lui reste plus que trente jours à vivre. Comme la plupart des médicaments sont proscrits aux États-Unis, Ron Woodroof décide de se procurer ses remèdes à l'étranger. Il comprend rapidement que beaucoup d'autres sidéens sont dans la même situation que lui et décide d'en faire le trafic en Amérique. Ce film aussi est inspiré d'une histoire vraie.
Jean-Marc Vallée, célèbre réalisateur de C.R.A.Z.Y., a tenu la barre de la production, qui prendra l'affiche dans une salle à Montréal le 1er novembre et un mois plus tard dans le reste du Québec. Comme on s'y attendait - on sait de quoi ce cinéaste est capable -, la réalisation est impeccable. Parfois marquée, parfois effacée, la caméra laisse toute la place au héros et à son histoire. Les textes, écrits par Melisa Wallack et Craig Borten, sont intelligents et la performance des acteurs secondaires, vibrante. Jared Leto est tout aussi sidérant que McConaughey. Leto y interprète un travesti toxicomane beaucoup plus aimable que le personnage de Ron Woodroof, plutôt hostile au premier abord.
La conquête d'Hollywood par les Québécois s'amorce d'extraordinaire façon avec le Prisoners de Denis Villeneuve, que tout le monde vante, et ce superbe Dallas Buyers Club de Vallée.