À la veille de la semaine de relâche, Les Films Séville nous dévoilent un film d'ados qui, à première vue, peut sembler classique, mais qui ose bien plus qu'il le laisse paraître!
Nous nous sommes entretenus récemment avec le réalisateur Rémi St-Michel, l'acteur Étienne Galloy et le scénariste Éric K. Boulianne qui nous en ont appris davantage sur ce long métrage de style atypique dans le paysage cinématographique québécois.
La troisième guerre mondiale est imminente. Malgré les tentatives de dissuasion nucléaire, les menaces de bombardements atomiques entre la Corée du Nord et les États-Unis ramènent la population mondiale en plein climat de guerre froide. Dans la petite ville de Baie-St-Paul, Pier-Luc a peur. Peur de mourir, certes, mais surtout, peur de mourir avant d'avoir fait l'amour pour la première fois. Avec ses copains Hubert et Samuel, il vit l'été de la dernière chance et prend les grands moyens pour perdre sa virginité... Avant qu'on explose.
Voici cinq choses que nous avons apprises sur la production :
- Lorsqu'ils ont commencé à tourner le film, les tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord étaient à leurs paroxysmes. « On se levait le matin et il y avait des articles dans les journaux qui parlaient d'escalade de tensions. C'était fou de penser qu'on tournait ce film-là et que c'était peut-être tout en train de péter », raconte le scénariste, qui précise qu'il s'est beaucoup inspiré de sa propre adolescence pour construire le personnage de Pier-Luc.
- Avant même le début de l'écriture du projet, le comédien Étienne Galloy savait qu'il incarnerait le protagoniste. Les trois artistes (acteur, réalisateur et auteur) se sont rencontrés sur un précédent projet, soit le court métrage Petit frère, qui les a amenés jusqu'à Cannes en 2014. « Je les ai accompagnés un peu dans le processus parce que ce sont des amis de longue date. J'étais au courant de quand ils déposaient aux institutions et j'ai lu plusieurs versions du scénario. C'est très flatteur pour un acteur d'être considéré dès les premiers balbutiements d'un projet », explique le jeune comédien.
- Le film a eu recours à une équipe de cascadeurs afin de mettre en image cette fameuse scène où le protagoniste se lance dans le fleuve avec sa moto. « C'est plutôt intense comme organisation. Il y a un gars avec une moto qui se pratique. Il fait des allées et venues pour voir la vitesse qu'il faut qu'il atteigne. Il y a les bateaux de sauvetage qui l'attendent en dehors de la shot, mais quand même le plus proche possible. Il y a un scaphandrier qui ramasse la moto et qui la ramène sur la plage. Après, il y a un garagiste qui essaie de la mettre sur pied. On avait deux motos, mais on essayait de ne pas briser la première. On se donnait 45 minutes pour qu'il tente de la sauver, mais il n'a pas réussi.
Ils l'ont fait deux fois. Ça, ça vient dans le deal il paraît. Un cascadeur, il la fait deux fois. Moi, j'étais satisfait avec la première fois, mais le coordonnateur de cascades m'a dit : « ta deuxième est gratuite, refait-le. »
- La scène qui semble la plus appréciée jusqu'à présent du public, selon les dires de l'équipe, est celle mettant en scène le personnage de Brigitte Poupart, soit la mère de Quick. Il y a, bien sûr, une référence à faire avec la mère de Stifler dans la franchise American Pie.
- Éric K. Boulianne avoue avoir été beaucoup influencé par les films de Judd Apatow; Knocked Up et compagnie. « Ces films-là me parlent. C'est drôle, mais en même temps, il y a tellement un côté humain derrière ça. Moi, je me disais que c'était ça que je voulais faire. Au Québec, nous ne sommes pas beaucoup à le faire. » Effectivement, les auteurs humoristes qui se spécialisent dans ce genre de film ne sont pas nombreux au Québec. Boulianne a aussi travaillé sur les longs métrages Prank, De père en flic 2 et Menteur, qui prendra l'affiche cet été. L'auteur exploitera d'ailleurs pour ce film, un autre style peu vu au Québec, soit la comédie fantastique.
Avant qu'on explose débarque dans les cinémas ce jeudi 28 février.