Nous avons eu la chance de rencontrer le réalisateur de la comédie Le trip à trois, Nicolas Monette, ainsi que la comédienne Mélissa Désormeaux-Poulin lors de la tournée de promotion du film.
Les deux artistes nous ont parlé de cette ambiance délirante sur le plateau de tournage du long métrage. « Il y a eu énormément de décrochage sur ce plateau-là », mentionne le réalisateur, sourire en coin.
« Je suis le premier à vouloir rire. Tu trouves ça drôle, mais à un moment donné, tu regardes ton temps et tu te dis qu'il faudrait que ça avance. Je devenais un peu comme faux papa choqué; « là, ça suffit ». Les comédiens trouvaient ça encore plus drôle, donc ça n'aidait pas vraiment. »
Nicolas Monette, qui a réalisé la grande finale des Beaux malaises avec Martin Matte ainsi que le film Aurélie Laflamme - Les pieds sur terre, précise qu'il ne tourne pas beaucoup de prises pour une même scène, contrairement à plusieurs cinéastes qui filment jusqu'à ce qu'ils aient exactement ce qu'ils avaient en tête. « Le seul moment où j'ai fait 18 prises, c'est quand Geneviève [Schmidt] et Martin [Matte] n'arrêtaient pas de décrocher. C'est quand Geneviève le regarde et elle fait un long respire de jugement. C'était juste trop drôle. »
Mélissa Désormeaux-Poulin, de son côté, mentionne qu'il y a même eu une scène qu'elle n'a pas pu tourner sans rire. Elle mentionne que les plus attentifs sauront percevoir son rire à l'écran. « C'est la scène où j'échappe de l'huile chaude sur lui. Sa réaction là! Et c'était de pire en pire, il le faisait toujours de plus en plus gros. Je n'ai jamais été capable. »
Nicolas Monette nous a également précisé que plusieurs scènes ont dû être retirées du montage final, dont une où le personnage de Karine Gonthier-Hyndman parlait en japonais. « Le monologue était super long. Elle a travaillé tellement fort et elle était super bonne. On l'a coupé parce qu'on comprenait le point et on n'avait pas besoin de ça. »
« On a aussi coupé beaucoup de monologues d'Anne-Élisabeth Bossé. Ça alourdissait beaucoup le personnage, ça la rendait vraiment déprimante et je trouve que le personnage est tellement l'fun comme ça, je ne voulais pas l'assombrir trop. »
Le réalisateur mentionne qu'il y a eu beaucoup d'improvisation sur le plateau. « Il y a beaucoup de moments où on faisait une prise en respectant le texte et après ça une prise où les comédiens étaient libres de s'amuser. Il y a donc beaucoup de choses qui sont apparues en tournage. [...] Il faut dire que j'avais des machines de guerre avec moi; des Anne-Élisabeth, Geneviève, Bénédicte apportaient beaucoup, Mélissa aussi, le public ne se doutait pas de ça, mais moi je savais qu'elle pouvait être drôle, et naturellement Martin. »
La comédie Le trip à trois prend l'affiche le 20 décembre prochain à travers le Québec.