Anora, la plus récente Palme d'or, a débuté son parcours dans les salles québécoises avec une récolte aux guichets de 36 136 $ le week-end dernier, atteignant du même coup la neuvième position du palmarès.
À première vue, il n'y a pas nécessairement de quoi écrire à sa mère. Pourtant, Anora a été le film qui a rapporté le plus d'argent par salle de vendredi à dimanche. Limité à seulement trois écrans à Montréal pour sa première fin de semaine, le long métrage de Sean Baker a rapporté pas moins de 12 045 $ par écran, loin devant les 4 332 $ de Venom : La dernière danse.
Pour Entract Films, la Palme d'or semble être devenue un incontournable de sa programmation annuelle, le distributeur québécois ayant acquis les droits des quatre derniers grands gagnants du Festival de Cannes, soit Titane, Sans filtre, Anatomie d'une chute et maintenant Anora.
Il semble définitivement y avoir une stratégie payante de mise en place pour une sortie toujours aussi attendue année après année. Les quatre dernières Palmes d'or sont d'ailleurs toutes sorties durant le mois d'octobre, au coeur de la saison des grosses pointures des grands studios en vue de la saison des galas, et des festivals montréalais nous amenant certaines des meilleures propositions de la dernière année.
En 2023, Anatomie d'une chute avait débuté son parcours pratiquement à la même date, mais sur 19 écrans à travers le Québec (dont cinq à Montréal). Le remarquable long métrage de Justine Triet avait amassé 69 832 $ au cours de ses trois premiers jours à l'affiche, avant de voir son nombre d'écrans passer à 26 la semaine suivante.
Pour Anora, Entract Films a répété la stratégie de la sortie limitée employée il y a deux ans pour Sans filtre, avec l'annonce d'une sortie plus étendue pour le 15 novembre prochain.
Pour le moment, l'aspect plus « événementiel » d'une sortie en deux temps - une pratique beaucoup plus courante aux États-Unis pour le cinéma d'auteur - semble porter fruit.
À méditer?