Depuis l'immense succès de Bienvenue chez les Ch'tis, l'humoriste français Dany Boon a participé à de nombreuses comédies sans pouvoir en répliquer le succès. On peut penser à Rien à déclarer, Un plan parfait et même à Le volcan, qui prend l'affiche ce vendredi au Québec après avoir récolté 1,7 million d'entrées lors de sa sortie en France en octobre dernier. Une comédie dans laquelle Boon partage la vedette avec Valérie Bonneton. Ils incarnent deux divorcés qui ne peuvent se supporter, mais qui doivent faire la route jusqu'en Grèce ensemble pour participer au mariage de leur fille.
Le volcan (aussi sorti en France sous le titre Eyjafjallajökull, du volcan islandais du même nom) est réalisé et scénarisé par Alexandre Coffre, que nous avons rencontré à Paris plus tôt cette année.
Comment est né le projet? « J'avais des envies, dont celle de travailler une histoire de couple de quarantenaires, ce que j'avais un peu développé dans mon premier film, j'avais envie de faire un road movie aussi, et voilà, j'en ai parlé à mes producteurs et ils ont adoré. Dany est arrivé beaucoup plus tard, quand on avait un premier scénario, on lui a proposé le projet et ça l'a intéressé. »
Avez-vous écrit le personnage pour lui? « J'écris d'abord les personnages sans avoir personne en tête, parce que c'est la meilleure manière d'écrire la même chose que cette personne a déjà fait. Évidemment, avec un comédien, vous commencez à faire les lectures avec eux, vous réfléchissez avec eux, et l'écriture c'est un processus et vous réécrivez au fur et à mesure des remarques des comédiens. »
Qui est le maître du personnage? « Sur un tournage, je suis là pour aider les comédiens à trouver le personnage, et ensuite je suis là pour les garder dans le cadre. Un moment donné, la personne qui connaît mieux le personnage, c'est le comédien, il le connaît mieux que moi. Moi je le connais dans la théorie, parce que j'ai écrit son histoire, mais après c'est lui qui le vit. »
« Quand on est dans le décor, avec les personnages sous la main, on a une énergie... Il est important aussi de bien maîtriser les personnages et l'histoire avant, mais de les développer pendant le tournage. »
On dit souvent que de faire de la comédie est un art très précis. Peut-on s'amuser en le faisant? « C'est assez sérieux faire de la comédie, il faut écouter le rythme, la dynamique, il faut être sûr que ça marche, que c'est percutant. Parfois, quand on rigole, on se dit que c'est bon, parfois on n'en rit pas, mais ça ne veut pas dire que c'est mauvais. Il faut avoir beaucoup travaillé avant pour être dans une certaine liberté, la spontanéité. Pour Le volcan, c'était très encadré, parce qu'il y a beaucoup d'éléments qui ne s'improvisent pas, par contre pour moi ce qui compte le plus c'est les personnages. »
« Ce sont les personnages qui créent les événements, c'est leur association qui fait tout exploser autour d'eux. »
Distribué par Les Films Séville, Le volcan prend l'affiche ce vendredi.