2024 nous aura offert une cuvée particulièrement réjouissante en ce qui a trait au cinéma d'épouvante.
Des suites et des remakes que nous croyions inutiles au départ ont une fois de plus été légion, mais plusieurs d'entre eux ont su nous forcer à revoir nos positions.
Sans être nécessairement des chefs-d'oeuvre, nous sommes ressortis des projections des cinq longs métrages ci-dessous avec un sourire et/ou une expression de satisfaction à laquelle nous ne nous attendions pas du tout...
ABIGAIL de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett
« Toutes les personnes impliquées ont visiblement eu beaucoup de plaisir à donner vie à cette funeste proposition, et cet enjouement devient vite contagieux. » - Jean-François Vandeuren
Il n'y a rien de tel qu'une bonne comédie d'horreur. Après un départ quelque peu chancelant, Abigail s'est révélé l'une des propositions du genre les plus amusantes de 2024, propulsée par l'excellente prestation de la jeune Alisha Weir dans le rôle-titre, et la volonté d'une équipe créatrice d'aller au bout de son concept.
LA MALÉDICTION : LE COMMENCEMENT d'Arkasha Stevenson
« Le revirement menant à cette spirale infernale est en soi attendu, mais bien servi, offrant d'autant plus la possibilité à Nell Tiger Free de donner une performance physique particulièrement sidérante. Stevenson opte d'ailleurs judicieusement pour le plan séquence afin de rendre justice à la performance de l'actrice dans ce qui pourrait bien être la meilleure scène du film. » - Jean-François Vandeuren
Soyons francs : peu de cinéphiles espéraient ardemment la sortie d'un antépisode à The Omen. Surtout que ce genre d'entreprises se révèlent plus souvent qu'autrement désastreuses. Ce ne fut pas le cas ici, alors que La malédiction : Le commencement a pu être mené avec suffisamment de flair visuel et dramatique pour nous faire oublier certaines frayeurs un peu trop télégraphiées. Le tout dans un enrobage faisant parfaitement écho au cinéma d'horreur des années 1970.
« Marqué par l'incroyable performance de James McAvoy et des moments de malaise aussi jouissifs qu'inconfortables, Speak No Evil parvient contre toute attente à faire fi du jeu des comparaisons, et à imposer un rythme et des termes qui lui sont propres. » - Jean-François Vandeuren
Il était évident qu'un studio américain ne prendrait jamais le risque d'aller aussi loin dans l'horreur froide et austère que le film de 2022. La proposition de James Watkins se permet même d'effectuer un virage à 180 degrés par rapport à sa source d'inspiration et, pour une très rare fois, le résultat fonctionne allègrement. Une variation totalement différente sur un même thème qui dénature, certes, l'original, mais qui mène à un résultat néanmoins savoureux. Le tout sans oublier la performance inoubliable de James McAvoy.
LE ROYAUME DE LA PLANÈTE DES SINGES de Wes Ball
« Wes Ball fait néanmoins bon usage de tout le temps qui lui est alloué pour démontrer sa capacité à bâtir un univers de manière tangible, donner vie à ses environnements, et ne pas limiter ses personnages qu'à une simple caractéristique ou à une fonction. » - Jean-François Vandeuren
Le réalisateur de la trilogie The Maze Runner a su prouver qu'il avait suffisamment de suite dans les idées pour ajouter un film de plus à la déjà très longue saga de La planète des singes. Succéder à Matt Reeves n'était évidemment pas une mince affaire, et Wes Ball a su tirer son épingle du jeu en tirant les bonnes ficelles et en misant sur des valeurs sûres.
SOURIEZ, TOUT VA BIEN de Zoë Kravtiz
« Intelligent et subversif, le film aborde des sujets nécessaires en manipulant sans cesse le spectateur, l'amenant sur de fausses pistes avant de lui faire éclater la vérité en plein visage. Impossible d'en ressortir indemne. » - Martin Gignac
La comédienne Zoë Kravitz a plus que réussi ses débuts à la réalisation. Si le film n'a pas connu le succès escompté en salle, il demeure un trésor caché à ajouter à votre liste de rattrapage.